Schweitzer Fachinformationen
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Si un sujet particulier vous intéresse, vous trouverez un répertoire thématique en fin d'ouvrage.
Une découverte du Japon est né d'un premier voyage de 2 mois à l'automne 2023. Notre envie était d'explorer différentes facettes de Honshu, l'île principale de l'archipel nippon. En voiture, en bus, à pied, en train, nous avons petit à petit entrevu des aspects du Japon profond, loin des foules touristiques.
Autrefois, on écrivait des cartes postales pour évoquer des moments précieux ou encore on glissait quelques photos dans une lettre. Un plaisir à trouver ou retrouver dans ce livre ?
Ces doubles pages ne se lisent pas forcément d'une traite, ouvrezles, rêvez un peu. Pas d'ordre chronologique, contrastes et surprises font partie du voyage, découvrez-les à votre rythme.
Si un sujet particulier vous intéresse, un répertoire thématique en fin d'ouvrage vous guidera vers les feuillets concernés.
A Enoshima, première étape au Japon, nous logeons dans un hôtel en bord de mer pour nous reposer après plus de vingt heures de voyage. La plage est accessible en traversant une route à quatre voies et des dunes plantées. Derrière le front de mer moderne, l'architecture balnéaire locale que nous découvrons à pied après dîner est dépaysante pour nous Européens tout juste débarqués.
Les maisons individuelles, tout comme les jardins attenants sont de taille modeste, ici pas d'espace non utilisé et les habitations jouxtent des immeubles de peu d'étages. Si la plupart des constructions déclinent des variantes de maisons traditionnelles japonaises, d'autres évoquent des influences étrangères, celles de Californie par exemple. On trouve même des copies conformes comme cette maison parfaitement « British » jusqu'aux briques et bow-windows.
Les jardinets de conifères taillés à la japonaise sont très soignés. Peu d'éclairage public, la rue baigne dans une douce lumière provenant des maisons. Derrière le large front de mer, il règne une atmosphère de village où la plupart des rues ne possèdent pas de trottoirs.
Dîner dans la plus ancienne maison de soba de Tokyo, fière de ses 230 ans d'activité. Le secret de fabrication de ses pâtes au sarrasin est bien gardé, ce repas s'avère excellent dans une salle comble.
Au retour, la balade digestive dans les rues du quartier Roppongi nous fait découvrir une impressionnante équipe de nuit d'une douzaine d'ouvriers en pleine chirurgie esthétique d'un trottoir. Le soin apporté à la finalisation de son aspect déclenche notre admiration. Pour minimiser l'impact sur la circulation des piétons et véhicules, plusieurs ouvriers sont à poste pour signaler le chantier. Certains effectuent des travaux de finition jusqu'à obtenir des surfaces, peintures et joints absolument parfaits. L'objectif est qu'après le chantier, rien ne nuise à l'harmonie visuelle et que tout risque de chute soit écarté. Deux ouvriers utilisent avec minutie un aspirateur à poussière tandis que deux autres déplacent au fur et à mesure un grand écran de protection entre chantier et rue afin d'éviter d'éventuelles projections...
Notre promenade prend fin à un carrefour que surplombe un immense échangeur d'autoroutes à deux niveaux dont les voies, courbes illuminées surplombées par les gratte-ciels, tranchent sur le ciel de nuit.
Pour jouir d'une vue panoramique sur la baie mythique de Matsushima aux 260 îlots, nous montons en voiture au belvédère principal. Nous y trouvons un café dénommé « Le Roman » en français dans le texte. Le lieu est superbe, tout y est transparence.
Au premier plan, quelques grands pins japonais sur fond d'océan d'un bleu profond où se détachent un chapelet d' îlots sombres et un pont vermillon. Une estampe japonaise.
A l'intérieur, des affiches de films notamment d'Agnès Varda et une photo dédicacée de Jane Birkin attirent notre attention. En discutant en anglais avec la jeune femme qui gère le lieu, nous apprenons qu'elle adore la France, pays où elle n'est encore jamais allée.
En promenade à Kyoto, arrêt dans une boutique de tissus tenue par un homme âgé élégant, souriant et d'une grande dignité.
Il explique la pratique du recyclage de tissus anciens les transformant en objets de décoration. Long échange intéressant en anglais avec lui où, comme souvent, notre interlocuteur s'excuse à plusieurs reprises de ne pas maîtriser la langue de Shakespeare, ce qui en réalité n'est pas du tout le cas. La beauté du tissu d'un dos de kimono brodé main nous fait succomber. Son motif abstrait est superbe et il nous est facile de l'imaginer encadré chez nous.
À l'hôtel moderne Nisshinkan de Manza Onsen, notre chambre spacieuse a vue sur des fumerolles. Vêtu d'un yukata douillet aux jolis motifs géométriques, Andreas part faire un tour de reconnaissance. Il rencontre un homme sympathique et curieux qui s'avère être le propriétaire de l'hôtel. Ils conversent en anglais, leur échange fort riche aborde comment l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle diffère en France et au Japon. Ils évoquent ensemble le rôle capital qu'ont joué, dans leurs vies respectives, les voyages de découverte de l'ailleurs.
Puis, superbes onsen : à l'extérieur, des bassins donnant sur un champ de fumerolles et la montagne, à l'intérieur, de nombreux bassins à différentes températures dans des salles à l'architecture en bois. Chez les hommes, plusieurs baigneurs assez âgés, tous tokyoïtes, sont curieux de la personne d'Andreas dans une ambiance très décontractée et relaxante. Sympathiques discussions dans un espace linguistique incertain mêlant quelques mots de japonais, des bribes d'anglais et beaucoup de gestes. pas de Google Translate dans le onsen. Le tout se passe dans la bonne humeur ponctuée de grands éclats de rire.
La même atmosphère conviviale règne au cours du dîner sous forme d'un de ces buffets japonais incroyablement variés. La table voisine nous adopte immédiatement et tient fort à nous faire découvrir le shôchu à la patate douce, sorte de vodka qui se boit rallongée d'un peu d'eau chaude pour accompagner le repas. C'est une joyeuse compagnie qui nous initie, constituée d'un couple de jeunes retraités et de deux femmes, jumelles de 95 ans, hilares tout au long du repas.
Nous quittons la côte à Matsushima en nous orientant vers l'intérieur du Tohoku, grande région du nord de Honshu. Première immersion dans la campagne japonaise : les rizières, à cette saison, illuminent de leur jaune doré les paysages parsemés de touches de vert cru. Un grand nombre de fermes sont disséminées dans la plaine où forêts et bosquets forment des masses d'un vert sombre. D'immenses lianes envahissantes épousent les arbres, en lisière de forêt, de hautes lances de bambous dansent au gré du vent.
Notre route vers le sud longe une magnifique côte aux falaises sombres sur la mer du Japon. La végétation foisonnante fait face à une mer splendide aux tonalités changeantes.
Lors d'une pause prise au hasard, il s'avère que nous sommes dans le café-boutique d'un fabricant de sel à l'ancienne. L'eau de mer est portée à ébullition dans des bassins reposant sur des foyers. Une bonne odeur de feu de bois, d'eau de mer et d'algues règne dans l'espace assez réduit. L'atelier, envahi de fumée et de vapeur, a quelque chose de très poétique. Par des ouvertures, on aperçoit la mer d'un bleu-vert lumineux inouï.
Délicieux déjeuner au café adjacent, puis nous reprenons la route qui traverse plusieurs chantiers. Comme presque partout pendant notre périple, ils sont gérés non pas par des feux alternant mais par des ouvriers qui veillent à fluidifier au maximum la circulation. Les échanges de remerciements et marques de respect apportent une touche d'humanité à la conduite. Quand, pour une fois, il faut attendre un peu, on trouve souvent des barrières de signalisation kawaii - grenouilles, lapins, enfants, singes, oursons en rose, vert et jaune - qui font...
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