Schweitzer Fachinformationen
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Cet ouvrage a pour principe de faire réfléchir les professionnels et les institutions, acteurs directs et indirects, sur leur mission de l'éducation à la sécurité routière. En effet, au regard de l'évolution inquiétante des conditions de formation, on pourrait en déduire que la politique, l'organisation professionnelle1 et le grand public marchent à l'opposé de ce qu'elle devrait être !
On vend encore aujourd'hui la formation ainsi qu'un produit de consommation courante, tout comme on commerce au sein des petits magasins et des grandes surfaces, et maintenant en uberisation de service. Et le Ministère décrète tout en laissant libre cours à ce mode de fonctionnement... ou ferme les yeux.
Nous en avons perdu l'essentiel, l'essence même, de ce que doit être un éducation et une formation : l'être et le faire ! Surtout l'être...
Pourtant beaucoup de professionnels dont la compétence n'est pas à mettre en doute en souffrent car ils risquent de disparaître au profit d'une (dés)organisation débridée faisant fi de la raison même d'existence du métier. Les structures qui se mettent en place servent plutôt à l'optimisation du profit qu'à l'optimisation d'une formation de qualité, ceci malgré de réelles initiatives contrecarrées par un système conservateur. Et les conséquences risquent de devenir dramatiques en termes d'insécurité routière. la représentation des jeunes dans les accidents de la route n'a guère changée dans le bon sens depuis des décennies... Rien n'a vraiment évolué et rien n'évoluera tant qu'on restera sur le même axe professionnel !
Ainsi se profilent les temps modernes comme cela arrive dans tous les secteurs d'activité ! Une déshumanisation...
Au regard de l'incohérence actuelle :
- comment un gouvernement peut-il générer une situation contre productive au regard de sa mission éducative ?
- comment un certain monde de l'auto-école et des centres de formations peuvent-il oser prétendre que leur finalité vise la sécurité routière ?!
- comment le grand public peut-il se laisser mener par le bout du nez ainsi qu'un consommateur dans cette inorganisation-là !? Et je dis bien consommateur !
A savoir que la compétence pédagogique se tient dans ce qu'on retire de la science en la matière !
A savoir qu'avant même de penser organisation, on s'occupe en tout premier lieu de déterminer les finalités et les objectifs de la mission qui découlent du secteur éducatif et non pas de ceux de la finance ou de l'industrie automobile... Cela a enfin émergé avec le REMC mais libre à chacun de le commercialiser à sa sauce ! Donc un flop qui se profile quant à son efficacité opérationnelle... Aucun progrès d'avenir ne verra le jour sans un changement des structures !
Une société libérale débridée comme on la vit aujourd'hui engendre en effet, indubitablement, cet éclatement et cette réorientation qui tient surtout et avant tout, malheureusement, du commerce ! Ainsi, qui dit commerce, dit investissement financier, profit, concurrence, etc. Or cela n'a rien de commun avec une mission éducative ! Pire, cela la pervertit au point de ne plus s'occuper que de survivre et au mieux d'assurer une marge économique, au détriment - quand ce n'est pas l'oublier - de la mission sociale qui lui incombe !
Si au tout début de l'automobile, il ne s'agissait que d'apprendre à manier un véhicule avec un « mécano », dans un environnement hippomobile -et les étapes qui ont suivi-, aujourd'hui la démocratisation de tout le système de transport routier et son ampleur dans la diversité réclament autre chose, comme structures et acteurs, que des descendants directs de moniteurs de conduite dans cet environnement éducatif... Je ne parle pas ici de l'enseignant mais de sa fonction. Il convient de parler d'ingénierie, du développement de l'individu au produit fini : « l'homo automobilis2 ».
Ce monde-là a plutôt suivi le mouvement qu'il ne l'a précédé afin de mieux l'organiser de manière commerciale. Et aujourd'hui il se fait dépasser par l'opportunisme ! Il s'en est suivi un juxtaposition d'éléments, issus de tous bords, un sorte de mise en bout à bout pour tenter de coller à l'évolution... Avec une grande perte d'énergie et d'efficacité !
Il suffit de voir comment les animateurs « permis à points » ont vu leur statut évoluer vers une forme de misère entrepreneuriale ; ou encore la naissance de plates-formes immatérielles affichant une belle vitrine Internet et travaillant avec des électrons, tous corps sous-payés, et dégageant les franchiseurs de toute obligation sociale...
Une sorte d'esclavage ! Un retour aux conditions de travail du 19ème siècle... Ceci dans les corps socio-professionnels de tous les domaines !
Les visionnaires ont existé mais ils n'ont pas toujours été vraiment écoutés ni suivis dans leur analyse... L' « Unité Expérimentale de Montlhéry » fut à son époque précurseur étatique d'une mise en ouvre d'étude et d'application. Dommage que l'aventure ne se soit limitée qu'à la création de la conduite accompagnée et du livret de l'apprenant... Il y avait encore tant à faire !
Il manque aujourd'hui ce Conducteur du système global éducatif et formatif dans l'organisation de la sécurité routière ! Un homme, une institution, une unité expérimentale ? Une entité qui ne s'occupe que de la globalité de la pédagogie de la route ! Des objectifs aux infrastructures, en passant par les professions et leurs formations. L'INSERR ?
Michel Roche fut l'un de ces visionnaires au sein de « La Prévention Routière » avec le centre d'application et de formation. Au tout début et durant des années on s'évertuait à y former des moniteurs dans le but de faire évoluer leur professionnalisme. On y parlait d'objectifs et de méthodes. On expérimentait des façons d'enseigner. On allait bien au delà du monitorat....
Apprendre à se conduire (dans le sens de l'être) de la maternelle à la maison de retraite, du piéton au conducteur professionnel. Cette activité ne peut pas dépendre du Ministère l'Intérieur3 mais bien appartenir à l'Éducation Nationale ! Car c'est le seul lieu en effet qui permet de sortir du lucre pervertissant l'humain dans sa démarche d'apprentissage.
Il s'agit ici d'une mission du ressort de l'État, au même titre que la Santé publique, et non pas du ressort du secteur tertiaire privé. D'où ce Conducteur qui avant de décréter se doit de mettre à plat ce que la science préconise. Il suffit en cela de démarrer par une déclinaison complète du continuum éducatif et de la matrice originelle en termes d'objectifs éducatifs et de formation, en termes de compétences humaines, en termes de moyens, en termes de structures, et non pas que chacun se serve dedans ainsi qu'on dépouille une carcasse pour en faire son business.
Que l'État délègue au secteur privé les formations, après avoir établi les lignes pédagogiques et distribué les compétences, ne révolutionnera pas une organisation déjà en place et somme toute professionnelle -car elle possède en son sein beaucoup de compétence !-, ni non plus n'effondrera le secteur économique. Il faudra toujours, en effet, des centres de formation technique pour apprendre à conduire un engin mobile !
Mais il est du ressort de l'État de définir les lignes (finalités et objectifs) et de désigner l'Éducation Nationale comme tuteur de ces accomplissements. Car il s'agit bien d'une mission d'éducation touchant la totalité de la population française.
Le monde de l'auto-école et des centres de formations doit s'inscrire dans cette sphère et non plus plus voler de ses propres ailes dans une mouvance...
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