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Né en 1707, Henry Fielding était un des enfans du général Edmund Fielding qui combattit sous Marlborough, et il descendait d'une famille alliée à l'illustre maison de Habsbourg. Dans le cercle de ses plus proches parens, il nous suffira de nommer sa cousine, la célèbre lady Mary Wortley Montagu, de dix-sept ans plus âgée que lui, et sa sour Sarah, auteur d'un roman, David Simple, pour lequel le grand frère a fait une préface.
Henry Fielding perdit sa mère de bonne heure. Après avoir été confié quelque temps à un pasteur de village, il fit ses premières études à Eton. Ce qu'il est intéressant de noter, à propos de l'éducation scolaire de Fielding, c'est sa remarquable culture classique, fort supérieure à celle des deux romanciers, ses contemporains et ses rivaux, Smollett et Richardson. « Je possède l'italien et le français, dit-il lui-même dans de petits vers adressés à Robert Walpole, j'écris en latin et je lis le grec. « Il le lisait assez pour entreprendre, en collaboration avec un ami, une traduction d'Aristophane dont le commencement seulement fut exécuté. Le savoir littéraire de Fielding ne va pas sans un peu de pédantisme. A tout propos, et quelquefois hors de propos, il aime à faire parade des belles citations dont sa mémoire est meublée. Les moins bonnes digressions du roman d'Amelia procèdent d'une complaisance de ce genre. Dans une invocation à la Muse, qui ouvre le XIIIe livre de Tom Jones, l'auteur énumère tous ses grands modèles : « Viens, toi qui as inspiré ton Aristophane, ton Lucien, ton Cervantes, ton Rabelais, ton Molière, ton Shakspeare, ton Swift, ton Marivaux... » De cette liste deux noms surtout sont à retenir, Shakspeare et Cervantes ; c'étaient, entre tous les autres, ses auteurs favoris. Sa profonde admiration pour Shakspeare, l'intime connaissance qu'il a de ses ouvres, méritent bien d'être remarquées dans un siècle dont nous méprisons beaucoup trop le sens critique en littérature ; il est vrai que Fielding ne commente le texte de Shakspeare ni comme les philosophes de l'avant-dernière mode, ni comme les philologues d'aujourd'hui : il le goûte à la bonne et vieille manière, littérairement. Quant à Cervantes, voilà certainement, de tous les grands maîtres de la pensée et de l'art, celui auquel Fielding doit le plus et ressemble le plus ; ressemblance et dette qu'il ne songe pas à cacher et qu'il avoue jusque dans le titre de quelques-uns de ses ouvrages.
Au sortir d'Eton, Fielding avait dix-sept ou dix-huit ans. Il était d'humeur amoureuse et entreprenante, s'il est vrai qu'il tenta d'enlever vers cette époque une demoiselle Andrew. L'insuccès de cette passion lui inspira son premier essai littéraire, une traduction en vers burlesques de la sixième satire de Juvénal. Nous le voyons ensuite à l'université de Leyde, où il commença l'étude du droit et écrivit les premières scènes d'une comédie, qui fut jouée plus tard, Don Quichotte en Angleterre, Cependant son père, le général, s'était remarié, lui donnant une suite de frères et de sours du second lit, et, selon le cours ordinaire des choses, le fils du premier lit fut négligé. La pension sur laquelle il vivait cessant de lui être servie, il interrompit ses études de droit, quitta Leyde et se rendit à Londres, résolu à se faire par sa plume une existence indépendante.
C'était un géant de plus de six pieds de haut, dont il est assez difficile de reconstituer les traits primitifs d'après le portrait que Hogarth a fait de lui, et de mémoire encore, quand il avait perdu toutes ses dents et touchait à sa fin ; mais nous possédons un autre portrait de Fielding de la main de l'écrivain lui-même, car il n'est pas douteux qu'il a fait allusion à sa propre personne au XIe livre d'Amelia, dans cette esquisse du capitaine Booth : « Un nez en trompe d'éléphant, des épaules de portefaix, et les jambes d'un porteur de chaise. « Il avait une santé solide, jusqu'au moment où la goutte, héréditaire dans sa famille et trop favorisée par ses mours, vint miner sa constitution ; mais c'est justement alors que sa force de résistance et sa vitalité paraissent admirables. Un de ses traits les plus caractéristiques est l'amour de la vie : entendez par là le goût vif de tous les plaisirs que la vie procure à qui sait en user ; la faculté de jouir du moment présent sans se faire de soucis au sujet du lendemain ; enfin la simple joie de vivre, en dépit de tous les maux et de toutes les calamités qui seraient pour d'autres autant de raisons de haïr la vie et d'aimer la mort.
C'est dans le théâtre que Fielding chercha d'abord sa voie et ses moyens d'existence. De 1728 à 1737, il écrivit une trentaine de pièces en vers et en prose, comédies, farces, satires littéraires ou politiques, traductions de Molière, imitations de Congreve et de Wycherley, dont aucune n'a su prendre et garder sa place au répertoire dramatique de l'Angleterre et que de rares curieux lisent seuls aujourd'hui. Ce n'est pas qu'elles soient ennuyeuses. Swift disait n'avoir ri que deux fois dans sa vie : de l'un de ces deux rires si extraordinaires une pièce de Fielding a eu l'honneur. Mais elles n'ont pas un fond assez original, ni une forme assez élaborée. Productions hâtives de l'industrieuse nécessité plutôt qu'ouvrages de l'art, lady Montagu disait d'elles que l'auteur les aurait presque toutes jetées au feu, « s'il avait pu se procurer viande et pain sans argent, et argent sans écrivailler, » et Fielding avouait lui-même qu'il avait quitté la carrière dramatique à l'âge où, son apprentissage du métier venant seulement de finir, il aurait dû faire ses débuts. Je ne dis rien d'une licence de mours et de langage, qui peut constituer aujourd'hui un attrait pour la curiosité de notre érudition, mais qui fut parfois excessive au point de scandaliser le public même de cette époque peu prude. Au surplus, la faiblesse de Fielding dans l'ordre dramatique accuse moins l'insuffisance particulière d'un poète comparé à des poètes meilleurs, que l'infériorité générale du théâtre au XVIIIe siècle en face du roman, qui allait bientôt l'éclipser et devenir la forme la plus importante de l'art littéraire.
Pendant une dizaine d'années, Fielding parcourut la carrière dramatique avec les alternatives ordinaires de succès et d'échecs. Il eut pour interprètes la première actrice du temps, Kitty Clive, et le premier acteur, Garrick. Au nom fameux de Garrick se rattache une anecdote sur la philosophique insouciance avec laquelle Fielding aurait attendu, ses pièces une fois terminées, leur bonne ou leur mauvaise fortune sur la scène. Au courant d'une répétition, le grand comédien avertit le poète qu'il avait peur que le public n'accueillît mal un certain passage : « Au diable le public ! répondit Fielding ; si la scène n'est pas bonne, eh bien ! on s'en apercevra. » La pièce fut jouée et la scène sifflée. Décontenancé par le vacarme, Garrick courut trouver l'auteur au cabaret, où il se régalait avec une bouteille de Champagne pendant que la fumée et le jus de tabac lui sortaient de la bouche ; car Fielding, chose horrible à dire, chiquait. - « Qu'y a-t-il donc, Garrick ? » - « Parbleu ! c'est la scène que je vous avais conseillé de retrancher. Ils m'ont tellement troublé avec leurs sifflets que je ne pourrai pas me remettre de toute la soirée. » - « Bon ! dit Fielding reprenant sa pipe, c'est comme je vous disais : ils s'en sont aperçus. »
En 1736, Fielding devint, pour une courte saison, directeur de troupe. Deux comédies politiques, Pasquín et le Registre historique pour l'année 1736, où le gouvernement de Robert Walpole était satirisé, mirent brusquement fin à sa carrière dramatique. Un projet de loi fut présenté au parlement pour restreindre le nombre des théâtres et soumettre toutes...
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