Schweitzer Fachinformationen
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Ecrire un livre n'est pas une aventure ordinaire, et s'il en est un qui n'était pas prédisposé à le faire, c'est bien moi. Et pourtant je l'ai fait. Trois fois.
Je me suis fait la main en rédigeant les rapports d'activités et de missions pour le BIT et des organisations internationales. J'ai assez rapidement compris leur vocation à terminer leurs parcours dans les tiroirs desdites organisations, et j'ai tout aussi rapidement fait le choix de leur humanisation, d'y glisser des histoires vraies qui permettent de comprendre comment on s'y est pris, pourquoi ça a bien ou mal marché.
Il m'est arrivé plusieurs fois d'en rédiger deux : un premier, qui allait sans doute terminer sa route dans les tiroirs, et un second, avec des commentaires sur la méthode. Bien des seconds n'ont pas manqué d'intéresser des collègues et consultants. Je me souviens des agents du Pnud de Guinée Bissau qui m'ont dit qu'en expliquant les choses comme je le faisais, je livrais trop de clefs aux futurs exécutants sur les conditions de mise en ouvre du futur Projet, et que mieux valait les garder sous le coude pour les distiller plus tard, lors de son exécution.
C'est donc dans la rédaction de rapports d'activités ou de missions qu'est née ma modeste vocation d'écrivain, et que mon désir de témoigner de mes expériences professionnelles et personnelles, assez atypiques, il est vrai, mais peut-être utiles, a pris forme.
L'ouvrage que vous avez entre les mains, avec son drôle de titre, est le troisième d'une série de livres qui constituent un tout dont je me propose de vous tracer ici la genèse.
Le public auquel j'ai souhaité m'adresser dans le premier livre est celui de mes petits-enfants, « noirs et de couleur », à qui j'avais envie de raconter quel personnage est leur grand père (blanc, on l'aura deviné) et de les sensibiliser sur sa culture et l'histoire de son pays, qui est un peu devenu le leur, en plus de leurs pays d'origine. Pour finir, je les ai abandonné au bord du sentier1 et j'ai destiné l'ouvrage à un public friand d'aventures exotiques, on verra comment un peu plus loin.
Le public visé dans le deuxième livre est celui des lecteurs que la vie d'expatrié intrigue. Celles et ceux qui souhaitent mieux connaître l'univers dans lequel travaillent ces drôles d'individus que l'on appelle selon le cas, coopérants, conseillers techniques ou consultants ; qui reviennent d'Afrique, dans mon cas, avec des histoires de vie abracadabrantes, et parfois des loukoums dans les valises. Et au-delà de leurs univers professionnel, leur quotidien, avec, on le sait, nombre d'histoires abracadabrantes à leur actif.
Le public visé dans le troisième livre est celui des lecteurs que je qualifierai de professionnels, qui souhaitent avoir des idées plus claires sur les enjeux et les problématiques qui sous-tendent la coopération et le Développement : les stratégies, les méthodologies. Et ce, de façon directe, crue, moins spectaculaires que celles que dans la presse. Des lecteurs qui souhaitent peut-être s'engager dans le Développement. Disons qu'il s'agit d'une version hard, ou un peu plus hard, que le second.
Trois publics différents, trois livres, la chose parait pliée, après coup. Mais dans la durée, cela n'a pas été simple.
Pour le premier livre, intitulé « La vie improbable de Julien des Faunes », j'avais opté pour le récit, avant de basculer dans la fiction, après qu'un ami m'ait donné l'idée de faire naître mon personnage dans un grenier. Après deux années de gamberge, la naissance de Julien des Faunes2 était imaginée, et de fait, le livre a effectivement changé de public et basculé dans la fiction. En se faisant conduire dans une librairie de Pushkar, au Rajasthan, pour une rencontre improbable entre un jeune architecte thésard en vacances et le personnage central du livre, le deuxième public y a trouvé son compte. Il termine sa route dans un petit village des Alpes de Haute Provence pour une fin improbable, après des passages en Afrique centrale et sur le Nil.
Mon idée de raconter des histoires de vies est restée intacte, et je leur ai même donné parfois une dimension pédagogique. Le lecteur a notamment échappé au titre : « Comment utiliser correctement une serpillière pour laver les sol sans déplacer la saleté d'un côté à l'autre ». La part de récit reste importante mais au bout du compte, le livre bascule dans la fiction et n'est plus adapté à un public d'enfants !
Pour le projet de second livre, j'ai souhaité dépersonnaliser le récit et le centrer sur mon expérience professionnelle, en l'occurrence mes vingt années passées dans le développement, en général, et dans le monde de la microentreprise, en particulier. En majeure partie au BIT, le Bureau International du Travail. Mais l'envie de parler du quotidien improbable a fait de la résistance au point qu'au terme de l'écriture du manuscrit, il y avait deux histoires parallèles : l'une qui, malgré mon idée première, donnait une place importante à la vie d'expatrié, l'autre, à connotation plus technique, conçue comme un témoignage sur mes activités au sein du BIT. Chacune d'elle ciblait, force m'était de le constater, deux publics différents.
Le premier qui pouvait avoir lu le tome 1 et attendait la suite, le second qui s'intéresserait plus à la dimension technique, à l'expérience professionnelle, au témoignage sur le monde du Développement.
Deux parties distinctes avec à la clef, deux publics distincts, qui risquent de s'ennuyer à la lecture de l'une des moitiés du livre !
Il me fallait trancher.
C'est ce que j'ai fait en décidant de couper le manuscrit en deux et d'en reprendre l'écriture pour en faire deux livres distincts.
De ce fait, ce qui est devenu mon second livre, intitulé « Le B'hasard des coïncidences » (on verra pourquoi) a vu le jour. Un livre sous forme de récit, avec sa part de vie d'expatrié, donc, riche de ses surprises, de ses incongruités, de ses bonheurs furtifs et de ses drames, aussi, avec une part de vie professionnelle, sans trop entrer dans le détail, mais avec de quoi permettre aux lecteurs de comprendre comment ça se passe. Ce livre est ressenti par certains lecteurs comme une ode à la quête d'emplois et de compétences, pour les jeunes, une incitation à accepter les emplois qui s'offrent à eux, dans l'idée d'enrichir et d'élargir leur champ de compétences, jusqu'à trouver le bon emploi, ou de créer son auto-emploi. Celui qui permet à chacun d'entre nous de se sentir bien dans le poste qui lui est confié. Ou qu'il s'est confié. Nos parcours d'insertion gagnent à se nourrir d'expériences professionnelles diverses et à s'enrichir de compétences multiples et variées.
Mon propre parcours professionnel est fait d'une multitude d'emplois et ma carrière de deux périodes aussi distinctes que disparates. L'une que je qualifie de soixante-disarde3, qui a duré une vingtaine d'années, et l'autre, plus sérieuse, qui a duré vingt années de plus.
Quarante années à l'affut des hasards et des coïncidences que j'ai saisis, pour, au bout du compte, me construire un parcours d'insertion assez improbable qui m'a permis d'acquérir des compétences dont je me suis souvent servi, après coup, pour valoriser ce parcours. De ces faits, j'ai intitulé ce second livre : « Le b'hasard des coïncidences », qui constitue le tome 2 de la vie de Julien des Faunes, dont j'ai une nouvelle fois endossé le costume.
Le manuscrit recomposé a donné lieu, on l'aura compris, à un troisième livre qui laisse de côté les aventures de la vie d'expatrié et se concentre sur le champ d'intervention du conseiller technique et du consultant. Non sans raconter quelques anecdotes sulfureuses liées aux aléas du métier, car, on a trop tendance à l'oublier, être consultant dans le Sud n'est pas un long fleuve...
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