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PRÉSENTATION
François Robichon de la Guérinière naquit en 1688. Il avait suivi les cours de Vendeuil et reçu en 1715 du comte d'Armagnac ses provisions d'Écuyer pour fonder une académie à Paris, à l'angle des rues Tournon et de Vaugirard. En 1730, le prince Charles de Lorraine, Grand Écuyer, lui confia la direction du manège Royal des Tuileries rétabli à son intention. Il le dirigea en tant qu'Écuyer ordinaire de la Grande Écurie du roi jusqu'à sa mort en 1751.
Le style littéraire de La Guérinière est admiré, en son temps, comme du nôtre, à quelques exceptions près, (certains ne peuvent s'extraire de leur chapelle et de leurs a priori).
Il est le contemporain de Boileau et il illustre admirablement son concept : « ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire vous viennent aisément. La Guérinière écrit le plus beau français qui soit, note Marion Scali. Une langue du XVIII ème siècle, admirable légère, précise harmonieuse.
Pour autant il ne faut pas croire que l'équitation est chose facile. Il faut des bases sérieuses avant d'aborder sa lecture, le lire avec attention, et surtout le relire.
Le style est simple, élégant, fin et délicat sans emphase, sans manière ni afféterie.
On ne peut faire référence à la Guérinière sans évoquer l'École de Versailles, fondée au temps de Louis XIV selon les plans de l'architecte Jules Hardouin Mansart. La grande et la petite écurie furent construites de 1679 à 1682. Elle durera jusqu'en 1830 à la chute de l'ancien régime. L' école de Versailles c'est l'époque de la Guérinière, cependant il semble qu'il n'y ait jamais enseigné, mais l'esprit de cette école imprègne toute son ouvre, fille du siècle des Lumières.
De Xénophon, la Broue, La Guérinière, et jusqu'à Baucher, l'art équestre est une tradition transmise ou rien ne se crée sans s'appuyer sur un acquis plus que millénaire. Ce sont des siècles d'enrichissement accumulé pour aboutir à la perfection que l'on retrouvera au manège royal et à l'académie des Tuileries où siégea La Guérinière.
L'école de Versailles était composée de :
Un grand écuyer ou monsieur le Grand qui avait sous ses ordres :
- Un écuyer commandant.
- Trois à vingt écuyers ordinaires dont deux à la tête de chacun des manèges royaux.
- Trois écuyers « cavalcadours » dont le rôle était de dresser les chevaux du roi et des princes.
- Le gouverneur et le sous-gouverneur des pages.
- Quatre-vingts pages, tous de la vieille noblesse.
- Un roi d'armes, qui depuis 1484 s'appelait « Monjoie St Denis » (cri de guerre de l'armée des rois de France).
- Douze hérauts d'armes portant chacun le nom d'une province française.
- Et des centaines de personnes assurant diverses fonctions.
En 1773, l'effectif de la Grande Écurie atteignait huit cents personnes pour quatre mille chevaux. La petite écurie s'occupait principalement de l'attelage, de la chasse et de la poste avec un effectif d'environ trois mille chevaux.
Dans cette nouvelle version de l'abrégé de « l'École de Cavalerie » je n'ai gardé que les chapitres qui se rapportent à l'équitation, accompagnés des plans de terre qui aident considérablement à la compréhension. Ils ont gardé toute leur valeur pédagogique, on y puise souvent avec intérêt ce qui manque à notre équitation moderne. Il semble aussi que La Guérinière nous parle à nous-même, comme un confident à un ami.
Il nous dit : « Il faut aimer les chevaux, être vigoureux et hardi, et avoir beaucoup de patience. Ce sont là les principales qualités qui font le véritable Homme de Cheval...et s'il se trouve quelqu'un qui pense autrement, il est puni de son indifférence par les accidents auxquels il s'expose ou par la privation du secours qu'il espérait tirer du Cheval ».
« J'ai cherché à dévoiler les mystères qui semblaient n'être réservés que pour un petit nombre de personnes ; comme si la vérité ne devrait pas se répandre universellement ».
L'école de Cavalerie est une encyclopédie équestre. En plus de l'équitation, La Guérinière fait des descriptions des parties extérieures du cheval, des différents harnachements et selles, les fers. Il décrit le manège, l'alimentation, les maladies et soins apportés aux chevaux, le choix d'un cheval, etc., bref, tout ce qui concerne le cheval et son emploi par l'homme. Le baron de Vaux écrit à son sujet : « c'est une ouvre admirable et qui est remplie de vérités auxquelles le temps ne pourra rien changer. Ce livre reste aujourd'hui l'un de ceux que l'on peut consulter avec le plus de fruit. Toute la partie qui traite de l'équitation ne le cède en rien, est même supérieure à nos meilleurs ouvrages modernes, et la fameuse « Épaule en Dedans », trop mal comprise de nos jours est vraiment admirable ».
Pour ce qui est de l'équitation, que reste-t-il de l'enseignement de celui que l'on nomme à juste titre, le père de l'équitation française ?
Tout d'abord, son équitation est basée en grande partie sur les assouplissements, « on prépare au pas, on assouplit et on muscle au trot ». Dresser c'est assouplir disait le colonel Charles de Ladoucette.
L'on a tort de l'opposer à Baucher en prétendant que La Guérinière assouplit le cheval dans son ensemble, alors que Baucher l'assouplit par partie, en fait c'est la même équitation dira Étienne Beudant. Les opposer c'est oublier que la leçon sur la main de bride est une autre façon de définir la mise en main, d'une part et, d'autre part, il utilisait pour assouplir les chevaux, les voltes et demi-voltes directes ou renversées, le fameux carré, resté célèbre qu'il pratiquait aux trois allures et sur une ou deux pistes, ce qui le conduit, in fine à piaffer des postérieurs et à passager des antérieurs. Qui en serait capable aujourd'hui ?
Son équitation ne se résumait pas à l'épaule en dedans malgré les nombreux avantages que procure cet exercice que l'on a transformé en figure pour les reprises de dressage, ce qui lui enlève une bonne part de son objet qui est d'assouplir et de favoriser l'abaissement de la hanche intérieure et de grandir le devant.
En France, deux anciens écuyers en chef du cadre noir lui rendront hommage : le général Pierre Durand et le colonel Christian Carde, sans oublier un écuyer civil, Michel Henriquet. Mais comme nul n'est prophète en son pays, c'est surtout l'École Espagnole de Vienne qui continuera à perpétuer la tradition française dont il est le père.
En Allemagne au XIXe siècle, Gustave Steinbrecht approfondira l'étude de l'épaule en dedans. Même s'il en attribue la paternité au duc de Newcastle il reconnaîtra que La Guérinière l'a perfectionnée et transmise à la postérité sous son nom actuel.
IL reste de La Guérinière deux principales leçons que sont l'épaule en dedans et la descente des aides (le cheval restant et se plaisant dans son air) mais aussi la croupe au mur, l'arrêt, le demi-arrêt, le reculer, l'usage de la main de bride, ainsi que tous les airs relevés, distinguant avec précision ce qui dépend du cheval et ce qui dépend du cavalier.
Pour ce qui concerne la main de bride (mais on pourrait dire aussi, la main du bridon), il dit que pour avoir la main bonne, il faut qu'elle soit LÉGÈRE, DOUCE OU FERME. Cette perfection ne vient pas seulement de l'action de la main, mais encore de l'assiette du cavalier...La main doit aussi produire quatre effets qui sont : rendre la main, soutenir la main, tourner la main à droite et tourner la main à gauche. À cette époque la main de bride est la main gauche qui tient les deux rênes, la main droite était la main qui tenait la « gaule » ou l'épée. Notons que la bride n'était pas toujours équipée du « bridon », il n'y avait donc que deux rênes et non quatre comme dans la bride actuelle.
La seconde action qui est de soutenir la main, se fait en rapprochant la main de l'estomac et en levant les ongles un peu en haut, cette dernière aide est pour arrêter un cheval ou pour marquer un demi-arrêt, ou bien pour reculer. On se rapproche de l'effet d'ensemble.
Un cheval obéissant est celui qui la...
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