Schweitzer Fachinformationen
Wenn es um professionelles Wissen geht, ist Schweitzer Fachinformationen wegweisend. Kunden aus Recht und Beratung sowie Unternehmen, öffentliche Verwaltungen und Bibliotheken erhalten komplette Lösungen zum Beschaffen, Verwalten und Nutzen von digitalen und gedruckten Medien.
Conduisant l'Allemagne nouvelle au chaos et l'y abandonnant la veille de l'armistice
Le deuxième bouleversement est l'avènement de Guillaume II avec le développement du sentiment que l'intérêt de la nation allemande prime sur le respect des lois morales occidentales.
Guillaume 1er était un modéré, tempéré s'il le fallait par sa belle-mère, la Reine Victoria, elle-même petite fille d'un roi d'Angleterre d'origine allemande et simultanément roi de Hanovre. Il laissa les mains libres, ou presque, à Bismarck. Ce dernier, une fois installée la nouvelle Allemagne eut pour seul objectif, pendant vingt ans, de la consolider et la moderniser, étant d'ailleurs socialement en avance sur les autres pays européens.
Ses trois guerres en six ans lui avaient suffi pour fixer sa frontière du nord et celle avec l'Empire d'Autriche et pour neutraliser la France.
C'est l'Allemagne de Guillaume II qui voulut installer des «colonies» en Afrique, à l'instar du Portugal, du Royaume Uni, de la France, mais alors que les territoires les plus intéressants n'étaient plus disponibles. C'est l'Allemagne de Guillaume II qui, avec le Général von Trotha, surnommé le Requin, fut responsable du massacre entre 1904 et 1908 de 50 milles Héréros et 20 milles Namas en Namibie, hommes, femmes et enfants, qui, chassés pour laisser leur place aux colons allemands.
Ils moururent de faim et de soif ou dans des camps de concentrations comme celui de Shark Island d'où ne revinrent que deux cents survivants sur 3500 prisonniers. Ces données authentifiées par les historiens allemands comme le premier génocide, anticipant celui des Arméniens par les Turcs.
C'est l'Allemagne de Guillaume II qui se construit une flotte digne du Royaume Uni et qui, dès 1905, s'estimait prête pour une guerre qu'elle prévoyait inévitable avec le chaos des Balkans.
Mais, alors que la fin du XIXème siècle avait vu la création de la Croix-Rouge et les efforts pour humaniser les guerres, c'est l'Allemagne de Guillaume II qui commença la guerre de 1914 par l'invasion d'un pays neutre, la Belgique, détruisant et pillant au passage la ville de Louvain. Puis, trois semaines plus tard, 300 obus incendiaires détruisaient la Cathédrale de Reims.
C'est l'Allemagne de Guillaume II qui, le 7 mai 1915, coula le paquebot Lusitania, faisant 1200 morts civils. Chacun le sait. Mais après deux ans d'arrêt, suite aux menaces américaines, c'est le Kaiser qui ordonna en janvier 1917 la reprise du torpillage des cargos, quel que soit leur pavillon. Ainsi furent coulés 6394 bâtiments civils, totalisant 13 millions de tonneaux, pour seulement une centaine de bâtiments militaire!
C'est l'Allemagne de Guillaume II qui, le 22avril 1915, disposa près d'Ypres, 5733 bonbonnes contenant 168 T de chlore qui furent libérées sur les 7 km face aux troupes françaises. Le chlore avait été produit par BASF, Hoechst et Bayer et la façon de l'utiliser mise au point par le Kaiser-Wilhelm-Institut de Berlin. Aux plaintes qu'il s'agissait d'une violation flagrante des lois internationales, l'Allemagne répondit que les Traités interdisaient seulement les obus chimiques et non pas les conteneurs de gaz!
C'est l'Allemagne de Guillaume II qui, fin mars 1918, mit en service la «Grosse Bertha», canon d'une portée de 120 km, tirant des obus de 120 kg, spécialement conçus pour créer la terreur en tuant des civils parisiens. En fait, il s'agissait des «Pariser Kanonen» sept canons utilisables chacun pour 65 coups. Au final, jusqu'en août 1918, ce furent 367 obus lancés sur Paris, faisant 256 morts, dont 91 dans l'église St. Gervais le 29 avril.
La Presse aidant, ces armes conçues pour la terreur, qui horrifièrent l'opinion internationale soulevèrent l'enthousiasme de la population allemande, contribuant à banaliser la disparition des valeurs fondamentales à notre civilisation.
Un exemple intéressant, car il touche toute la ligne hiérarchique, illustre l'érosion progressive mais consciente, du respect des règles internationales par les autorités allemandes: Le 2 mars 1915 le Capitaine Fryatt, commandant pour sa 143ème traversée de la mer du Nord le cargo civil anglais WREXHAM se fit attaquer par un sous-marin allemand, auquel il n'échappa qu'après 40 nautiques de poursuite.
Trois semaines plus tard, le 28 mars, au commandement d'un autre cargo, le BRUESSELS, un autre sous-marin allemand, en surface, lui donna l'ordre de stopper, mais le Capitaine Fryatt fit mettre ses machines en «avant toute» et fonça sur le sous-marin, qui plongea en catastrophe. Le Capitaine Fryatt fut décoré par l'Amirauté et félicité par la Chambre des Communes.
Un an plus tard, le 25 juin 1916, toujours aux commandes du BRUESSELS, quittant les Pays-Bas, il fut abordé par deux vedettes lance-torpilles allemandes qui prirent le contrôle de son bâtiment et le conduisirent à Zeebrugge, d'où le Capitaine Fryatt et son équipage furent conduit à un camp d'internement civil près de Berlin.
Et le 27 juillet 1916 la Cour Martiale de Bruges l'accusa d'avoir provoqué, alors qu'il n'était pas un officier de la Navy, le naufrage du sous-marin U 33, ainsi qu'en témoignait sa décoration. A 15 heures la Cour le condamna à mort comme francs-tireurs. Mais, sans doute consciente de l'abus de sa référence aux accords internationaux, pour qui les «francs-tireurs» sont des civils, qui, sans uniforme et hors l'autorité militaire, s'attaquent aux armées ennemies, il fut demandé au Kaiser de confirmer cette sentence.
Celui-ci approuva et, deux heures plus tard, le Capitaine Fryatt recevait 16 balles dans son corps. Satisfaction en Allemagne, où un communiqué de l'Armée rendit publique cette exécution. Scandale au Royaume Uni, où le Parlement vota la prise en charge par la Nation des sept enfants du Capitaine Fryatt, fusillé à l'âge de 46 ans. Aujourd'hui encore la ville de sa naissance commémore chaque année «l'assassinat» de son Capitaine.
Ce n'est pas pour rien que Albert Einstein écrivit le 2 août 1939 une lettre personnelle au Président Roosevelt le mettant en garde sur la possibilité de concevoir une bombe atomique et sur le fait inquiétant, que l'Allemagne avait interrompu toutes ses exportations d'uranium et commencé à reproduire les expériences américaines dans ce domaine.
L'enthousiasme de la Presse allemande au cours du «Blitz» du 21 septembre 1940 au 21 mai 1941, faisant 15 000 morts et 4 millions d'évacués confirmera ses inquiétudes. La Coventrysation se réfèrera au bombardement de Coventry avec sa première vague larguant 150 000 bombes incendiaires et les deux suivantes 450 tonnes de bombes explosives.
Les armistices
L'année 1918 sembla bien commencer pour l'Allemagne. Son stratagème de laisser transiter Lénine entre la Suisse et la Russie avait permis la chute du Tsar et la fin de la guerre avec la Russie. Les soldats allemands ainsi libérés purent être, malgré quelques mutineries, transférés sur le front ouest. L'armée monta ainsi une seconde bataille de la Marne qu'elle pensait devoir être décisive. Mais l'état-major français s'y était préparé et les forces allemandes furent obligées de battre en retraite. Les divisions américaines fraîchement débarquées étaient en renfort. Le 14 juillet 1918, un fils de l'ancien Président Theodor Roosevelt y perdit la vie, son avion ayant été abattu. Et le 8 août Français et Américains réussissent leur percée.
C'est la débandade, «le jour noir de l'armée allemande», écrit Ludendorff, Adjoint de Hindenburg, le chef du Grand État Major allemand. En septembre 1918 l'État Major allemand en informe le Kaiser. Ludendorff sombre dans la déprime et se réfugie en Suède.
En janvier 1918 ont éclaté de grandes grèves ouvrières. Avec le blocus anglais la faim règne. En octobre 1918 deux bâtiments de la flotte allemande se mutinent à Kiel.
C'est le début de la «Révolution allemande»
Le gouvernement libéral nommé début octobre est dépassé. L'Allemagne est sens dessus-dessous. Les spartakistes, aile gauche des sociaux- démocrates, veulent imiter les bolcheviques russes. Des soviets se créent à Munich, Stuttgart,...
Dateiformat: ePUBKopierschutz: Wasserzeichen-DRM (Digital Rights Management)
Systemvoraussetzungen:
Das Dateiformat ePUB ist sehr gut für Romane und Sachbücher geeignet - also für „fließenden” Text ohne komplexes Layout. Bei E-Readern oder Smartphones passt sich der Zeilen- und Seitenumbruch automatisch den kleinen Displays an. Mit Wasserzeichen-DRM wird hier ein „weicher” Kopierschutz verwendet. Daher ist technisch zwar alles möglich – sogar eine unzulässige Weitergabe. Aber an sichtbaren und unsichtbaren Stellen wird der Käufer des E-Books als Wasserzeichen hinterlegt, sodass im Falle eines Missbrauchs die Spur zurückverfolgt werden kann.
Weitere Informationen finden Sie in unserer E-Book Hilfe.