Schweitzer Fachinformationen
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Comme tous les grands enseignants, la course à pied semble avoir une patience illimitée. Elle est toujours là, à vous attendre, que vous le vouliez ou non, et certains matins, lorsque le lit est chaud et que les Sirènes vous appellent depuis le pays du sommeil, vous souhaiteriez peut-être qu'on vous impose Socrate et sa dialectique plutôt que d'avoir à vous lever.
Ma passion pour la course de distance a commencé en 1998, après qu'un de mes amis, Tobias Scheuring, m'a raconté l'expérience incroyable qu'il avait vécue en courant un marathon. Jusqu'alors, j'avais participé à quelques courses, quelques 10 km et semi-marathons, mais la course à pied était plus un moyen de rester en forme qu'une passion ou qu'un mode de vie. J'étais plus intéressé par le cyclisme à l'époque, mais ce sport n'avait pas d'emprise sur moi et n'était pas près de m'apporter ce que la course à pied m'a apporté.
En écoutant Tobias parler du marathon - et comme premier marathon il avait choisi celui de Lausanne - j'ai eu envie de tenter l'expérience. Bien que Lausanne ne soit pas renommée pour son marathon, contrairement à Boston, New York, Londres et Berlin, c'est sans aucun doute l'un des plus beaux au monde. Il débute dans la ville de Lausanne et longe le lac Léman ainsi que les terrasses de Lavaux, inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Courir dans un tel cadre, comme l'a décrit Tobias, avec des centaines de coureurs qui se fondent dans la ville, dans un paysage magnifique et avec une arrivée au Musée olympique, m'a donné envie de faire également mon premier marathon à Lausanne. Mais plus encore que le cadre, ce qui a suscité mon envie, ce sont les propos de Tobias au sujet des défis physiques et mentaux que représentait la course sur une telle distance.
J'avais couru quelques semi-marathons, mais je n'avais jamais « frappé le mur du marathon » parce que je n'avais jamais couru assez loin. Après avoir écouté Tobias raconter ce qu'il ressentait lorsqu'il atteignait le mur et la lutte qu'il menait pour le franchir, j'ai su que je devais faire l'expérience du marteau qui vous frappe le corps. J'ai toujours aimé les défis, la transition entre le moment où le corps brûle tous ses glucides et celui où il utilise principalement la graisse corporelle comme carburant. Aussi fou que cela puisse paraître, c'était quelque chose que je devais expérimenter. Me lancer des défis a toujours été ce qui m'a permis de continuer à avancer, et cela s'applique également à ma vie professionnelle.
Je n'ai pas tout de suite commencé à me lever tôt pour aller courir, car ce n'est pas ma façon de faire. En bien ou en mal - et je dirais plutôt en bien, car j'aime faire les choses ainsi - j'ai d'abord fait des recherches sur les marathons, j'ai préparé un plan d'entraînement et je me suis fixé un objectif, celui de terminer le marathon en 3 h et 30 min. En repensant à cette époque, je constate à quel point le monde a changé au cours des deux dernières décennies. Je ne faisais pas de recherches sur internet, mais je feuilletais des magazines et des livres à la recherche des meilleures informations sur la manière de se préparer à un marathon. Le livre que j'ai trouvé, écrit par Thomas Steffens et Martin Grüning, venait tout juste d'être publié par Runner's World. Il comprenait un plan systématique pour réussir à courir un marathon à différents temps cibles, et c'était l'approche parfaite pour moi. Lorsque j'ai un objectif, j'établis toujours un plan pour l'atteindre et je m'y tiens. Je dirais que c'est l'une de mes forces.
Mon épouse Monika et moi-même considérions le marathon comme un objectif audacieux, mais pas comme quelque chose qui se transformerait en la passion qu'il est aujourd'hui, ou qui me pousserait un jour à parcourir des distances encore plus longues. Le plan prévoyait quatre séances d'entraînement par semaine, avec des courses longues le week-end toutes les deux semaines. Nos filles, Manuela et Simone, étaient encore petites et, avec l'aide de Monika, j'ai pu consacrer du temps à ces courses tout en continuant à remplir mes obligations et mes devoirs professionnels.
À mesure que le jour du marathon approchait, je sentais mon taux d'adrénaline monter. J'étais parfois nerveux et, de temps en temps, une voix dans ma tête me demandait ce que je faisais. Mais j'étais surtout enthousiaste, et l'entraînement s'était bien déroulé. Je n'avais manqué que quelques séances d'entraînement tout au plus et j'étais persuadé que j'allais me rendre maître du marathon.
Tobias serait avec moi pour le premier. Nous avons pris le train de Bâle à Lausanne la veille de la course et nous nous sommes installés dans un hôtel au bord du lac à Lausanne Ouchy. Après avoir récupéré nos dossards, nous avons laissé nos propres bouteilles de boisson pour qu'elles soient distribuées le long du parcours, comme on peut le faire lors de certains marathons. J'ai pu ainsi consommer la boisson sportive qui me convenait. Cela peut paraître insignifiant, mais quand on additionne les petites choses, comme de la menue monnaie, on peut s'offrir autre chose, et dans le cas présent, je m'offrais un stimulant psychologique. Et peut-être que je me servirais de ce stimulant au moment où j'en aurais le plus besoin.
Nous avions décidé de ne pas manger des tonnes de pâtes à la pasta party, mais plutôt de dîner dans un restaurant confortable de la vieille ville. Certains coureurs pourraient froncer les sourcils, mais nous avons bien sûr levé nos verres de bon vin rouge et trinqué à une course réussie. Un verre de vin rouge aide à mieux dormir. On dit aussi que l'avant-dernière nuit avant une course est la plus essentielle, mais j'avais quand même bien dormi dans mon propre lit, à côté de ma femme.
Le corps doit bénéficier d'au moins 3 h pour être opérationnel avant le départ d'une course. J'avais donc mis mon réveil à 6 heures et avais également demandé à ma femme de m'appeler au cas où. Le service de réveil de l'hôtel était la troisième mesure de sécurité. Cela peut sembler un peu exagéré, et ça l'est probablement, mais mettre en place ces petites choses me conforte dans l'idée que ce que je peux contrôler ne se passera pas mal.
Mon horloge interne s'est révélée extrêmement fiable. Je n'ai que rarement besoin d'un réveil, n'ayant jamais vraiment trop dormi de ma vie, et je me suis en fait réveillé à Lausanne quelques minutes avant l'alarme programmée. J'ai éteint le réveil avant que le bip strident ne s'enclenche et j'ai pris avec plaisir l'appel de Monika, qui m'a une fois de plus transmis ses meilleurs voux de réussite. Le service de réveil de l'hôtel avait oublié de m'appeler.
J'ai ensuite suivi la procédure que j'ai utilisée pour tous mes marathons. J'ai enfilé mes vêtements de course que j'avais préparés la veille, le numéro de dossard étant déjà soigneusement épinglé sur le devant de mon shirt et je suis sorti pour une petite course facile afin d'allumer et chauffer le moteur. J'ai pris un petit-déjeuner léger avec Tobias, comme je l'aurais fait à la maison, en restant dans ma zone de confort, puis nous sommes rentrés dans nos chambres. Pendant une demi-heure, je me suis détendu en écoutant de la musique : mon choix s'est porté sur Bruce Springsteen. Environ une heure avant le départ, Tobias et moi nous sommes lentement dirigés vers la Place de Milan pour le départ de neuf heures. D'autres coureurs s'y dirigeaient également, nous allions être près de 1 500 et beaucoup d'entre nous allaient probablement courir leur premier marathon. Le temps était conforme aux prévisions : un ciel bleu, presque pas de vent, environ 10 degrés Celsius. Des conditions de course optimales. En général, 12 degrés Celsius est la température idéale pour courir un marathon, les écarts au-dessus et au-dessous ayant un effet négatif sur le temps de...
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