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Petit coin de mon faubourg, Et le plafond d'étoiles De ton patio que j'aime. Alfredo Le Pera - Arrabal amargo
Comme cela a été exposé plus haut, le tango s'est développé dans des endroits très pauvres de la banlieue de Buenos Aires - la bordure de la ville -, les quartiers ou les faubourgs. Les poètes du tango ont souvent décrit ces lieux d'enfance et de jeunesse comme des peintures poétiques, avec une expression de nostalgie, malgré la pauvreté et la misère qui les caractérisaient.
Pour donner des exemples de ce thème, commençons par "Melodía de arrabal", qui introduit plusieurs éléments des lieux où le tango est né et s'est enraciné :
En quelques vers on peint un quartier et on introduit d'importants mots et images qui le caractérisent, archétypes qui ont inspiré les poètes du tango :
- Le quartier pauvre, la ruelle (cortada) misérable (mistonga), le lampion,
- La danse (milonga), distraction et évasion dans ces vies difficiles,
- La lune, l'un des plus importants archétypes de la poésie du tango, qui malgré tout argente et donne de la poésie à ces lieux,
- Sans oublier l'emblématique bandonéon (fuelle) avec sa plainte qui enveloppe l'ensemble.
Il est naturel d'introduire maintenant le chant du tango, en commençant par la ruelle et son chiendent (yuyo) qu'évoque Homero Manzi dans "Malena", son hymne au tango à travers l'admiration d'une chanteuse mythique.
Manzi nous parle de la banlieue pauvre, de son chiendent qui "parfume" la voix, et de l'emblématique bandonéon avec la métaphore puissante "peine de bandonéon", qui résume la spécificité et la complexité des sentiments que le tango chante, métaphore qui sonne comme en écho à la "pensée triste" de Discépolo14.
Dans le deuxième couplet, il introduit un autre thème récurrent très caractéristique et symbolique, la boue15, avec une impressionnante allégorie dans laquelle les tangos sont personnifiés en "mômes abandonnés" dans la boue de la ruelle du passé.
Un autre exemple typique du thème de la boue - éclairée par la lune - se trouve dans "La voz de Buenos Aires" d'Eladia Blázquez, qui nous raconte la naissance de la milonga dans le contexte de la lutte contre la vie difficile.
Ici elle chante, dans un crescendo de la musique, l'énergie des habitants des quartiers pour se construire une identité et échapper à la misère du faubourg : le "désir de sa propre identité" fait allusion à une forme de révolte de gens victimes ("écrasés") de l'environnement très hostile, résumé par l'expression terrible "un faubourg de lune et de fange".
Un autre archétype descriptif de ces lieux est le lampion (farol), qui éclairait les ruelles sombres, également témoin des amours de jeunesse. Souvent désigné affectueusement par le diminutif "farolito", typiquement dans "Mi Buenos Aires querido" de Le Pera et Gardel, hymne emblématique à la ville de Buenos Aires.
Évocation nostalgique de l'amour de jeunesse qui reste dans la mémoire de cet homme, comme accroché à l'image lointaine du petit lampion, personnifié en "sentinelle", et rappelle la jeune fille (pebeta) d'autrefois, "soleil" au milieu de la "paisible lueur" du lampion.
Le Pera et Gardel complètent cette peinture avec le ciel étoilé dans "Arrabal amargo".
Et Homero Manzi nous donne une synthèse très poétique dans "Barrio de tango", où il réunit tous les archétypes évoqués.
Il décrit, ou plutôt évoque, son quartier d'enfance et de jeunesse, avec des images directes ou métaphoriques, qui nous renvoient des peintures de lieux et d'ambiances : le remblai, le lampion, la lagune, l'aboiement des chiens et le coassement des crapauds, le train, sans oublier l'amour des jeunes dans les porches et . le bandonéon.
Aux souvenirs des quartiers il est intéressant d'ajouter l'évocation du port et des bateaux d'immigrants, dans la chanson "Silbando" créée par José González Castillo (paroles), avec la musique de Sebastián Piana et de son fils Cátulo Castillo (plus tard Cátulo deviendra l'un des grands paroliers du tango).
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