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Au mois d'août 1600, Sa Majesté le roi d'Écosse, Jacques, sixième du nom, avait plus que jamais besoin de se distraire par les plaisirs de la chasse. Les choses tournaient à rebours de son gré dans toutes les directions. « Sa très chère sour », la reine Élisabeth (comme il l'appelait avec une certaine pathétique ironie), semblait devoir « durer aussi longtemps que le Soleil ou la Lune », et elle était d'une humeur exécrable. Son ministre, Cecil, paraissait plus mal disposé que de coutume à l'égard du roi d'Écosse, tandis que le rival du ministre, le comte d'Essex, avait proposé à Jacques des plans pour une démonstration militaire à la frontière. L'argent était encore plus rare qu'à l'ordinaire ; les Highlands plus turbulents que jamais ; des rumeurs de nouvelles conspirations contre la liberté du roi circulaient partout ; et, par-dessus tout, une Convention des États venait de refuser, en juin, d'accorder à Sa Majesté une large subvention. À cela s'ajoutait l'irritation qu'un vieux et fidèle serviteur, le colonel Stewart, souhaitât quitter le pays pour prendre du service en Angleterre contre les rebelles irlandais. Cet homme, seize ans auparavant, avait contribué à l'arrestation et à l'exécution du comte de Gowrie ; or le jeune comte, fils du défunt, venait de rentrer du Continent en Écosse, et le colonel Stewart craignait que Gowrie ne cherchât à venger son père. C'est pourquoi il désirait partir en Irlande.
Avec tous ces soucis, le roi avait besoin du réconfort que lui apportait la chasse au cerf dans son parc de Falkland. Il commanda un nouvel habit de chasse ; celui-ci fut livré au début du mois d'août et (fait singulier) payé immédiatement. Sa tenue était faite d'un drap vert venu d'Angleterre, et ses bas de rechange étaient ornés de cinq onces d'argent. Ses bottes portaient des revers de velours brodés ; ses meilleurs bas étaient enrichis d'une lourde broderie d'or ; il alla même jusqu'à acheter un cheval neuf. Ses gentilshommes - John Ramsay, John Murray, George Murray et John Auchmuty - furent vêtus, aux frais du roi, de casaques en drap vert, semblables à celles de leur maître. [12a]
Ainsi équipés, le roi et sa suite se levèrent tôt, le mardi 5 août, quittèrent l'agréable demeure de Falkland, avec ses tours rondes et robustes qui avaient récemment protégé Jacques d'une attaque de son cousin, le fougueux Frank Stewart, comte de Bothwell ; puis ils se rendirent aux écuries du parc. « Le temps, » écrit Sa Majesté, « était merveilleusement agréable et de saison. » [12b] Toute la joyeuse compagnie de chasse était là ; « Tell True » et les autres chiens jappaient, impatients au bout de leurs laisses ; le duc de Lennox et le comte de Mar, amis d'enfance de Jacques et hommes honorables, étaient les principaux nobles présents ; la foule comprenait encore deux ou trois membres de la fidèle famille des Erskine, cousins du comte de Mar, ainsi qu'un certain docteur Herries, remarquable par son pied bot.
Aux écuries, on quitta les chevaux de selle pour prendre les destriers de chasse. On sellait, on montait, le roi avait déjà le pied à l'étrier, lorsqu'un jeune gentilhomme, le Maître de Ruthven, arriva au galop depuis la ville de Falkland. Il s'était mis en route dès l'aube depuis la maison urbaine de son frère, le comte de Gowrie, à Perth, distante d'une douzaine de milles. Il n'avait que dix-neuf ans, était grand, beau, et frère de la demoiselle d'honneur préférée de la reine, Mistress Béatrix Ruthven. On a souvent dit qu'il était lui-même Gentilhomme de la Chambre, mais on ne trouve aucune trace d'une dépense à son nom dans les comptes royaux : en fait, il avait sollicité cette charge, mais ne l'avait pas encore obtenue. [13] Toutefois, si l'on en croit le roi (ce qui reste une question d'appréciation), Jacques « aimait le jeune Maître comme un frère ».
Le Maître s'approcha du roi et entra en conversation avec lui. Le récit de ce qu'il dit sera donné plus loin. Pour l'instant, contentons-nous des dépositions faites sous serment, lors du procès de novembre, par les gentilshommes de la suite royale et autres témoins. Parmi eux, le duc de Lennox affirma ce qui suit : ils chassèrent le cerf et l'abattirent. Au lieu de rentrer à Falkland pour déjeuner (car la chasse avait ramené le cortège, en cercle, tout près de la demeure), le roi ordonna au duc de l'accompagner à Perth, à une douzaine de milles, « pour parler au comte de Gowrie ». Sa Majesté partit alors en avant. Lennox envoya son valet chercher son épée et un cheval frais (un autre fut dépêché derrière le roi) ; puis il remonta à cheval et suivit. Lorsqu'il rejoignit Jacques, celui-ci dit : « Vous ne devinerez jamais l'affaire pour laquelle je chevauche ; je vais chercher un trésor à Perth. Le Maître de Ruthven (Maître Alexandre Ruthven) m'a assuré avoir trouvé un homme avec une cruche pleine de pièces d'or de grand aloi. » Jacques demanda aussi à Lennox ce qu'il pensait du Maître, dont il jugeait l'attitude fort étrange. « Rien d'autre qu'un honnête et discret gentilhomme, » répondit le duc. Le roi donna alors des détails sur le trésor ; Lennox dit trouver l'histoire invraisemblable, ce qu'elle était, plus ou moins. Jacques pria ensuite Lennox de n'en rien dire à Ruthven, qui voulait garder le secret. À une lieue de Perth, le Maître galopa en avant, pour prévenir son frère, le comte, lequel vint à la rencontre du cortège royal, à pied, accompagné de quelques amis, près de la ville. [14] Il était alors environ une heure de l'après-midi.
La suite royale, composée de treize nobles et gentilshommes, entra alors dans la demeure du comte. Elle faisait face à la rue, comme le château de Falkland, et possédait à l'arrière des jardins descendant jusqu'au Tay.
La situation et la disposition de la maison de Gowrie doivent être bien comprises. En descendant South Street, ou Sho Gait, la rue principale de Perth - alors une petite ville fort agréable - on trouvait, à angle droit, deux autres rues : à gauche Water Gate, à droite Spey Gate. En arrivant au bas de South Street, on avait en face la porte de la demeure des Gowrie, prolongée, sur la droite, par le mur du jardin. Sur la gauche, se dressaient les maisons de Water Gate, habitées par de riches bourgeois et des gentilshommes. Beaucoup comprendront mieux le site si l'on se figure descendre, à Oxford, l'une des rues perpendiculaires à la High Street, en direction de la rivière : on verrait alors le collège de Merton face à soi, tandis que la rue se prolonge, sur la gauche, par de vieilles demeures comme Beam Hall. Ainsi la porte de la maison des Gowrie, en face, ressemblait à la tour-porche de Merton ; elle ouvrait sur une cour quadrangulaire, la cour d'honneur, appelée The Close.
Derrière la demeure s'étendait le jardin, puis coulait le Tay, comme l'Isis derrière Merton et Corpus. Dans la cour de Gowrie House, sur la droite et faisant face à l'entrée, s'élevait un corps de bâtiments en forme de L renversé (┐). Le rez-de-chaussée était occupé par des offices domestiques. À l'angle du ┐ se trouvait l'entrée principale. Plus près encore de l'observateur, sur la droite, une porte donnait accès à un escalier à vis étroit et sombre, qu'on appelait « le Turnpike noir ».
L'intérieur était disposé comme suit : passé la porte principale, on entrait dans le grand hall. De là, une porte ouvrait, sur la gauche, sur une salle à manger plus petite. Le hall lui-même possédait une porte donnant sur le jardin, accessible par un escalier extérieur. L'escalier d'honneur, qui partait du hall, menait à la Grande Galerie, édifiée et décorée par le défunt comte. Celle-ci s'étendait au-dessus de la salle à manger et du hall, et, vers la droite, était séparée, par une cloison et une porte, d'une vaste chambre du même étage appelée « la Chambre de la Galerie ». À l'extrémité de cette chambre, sur la gauche en avançant, une porte conduisait à une...
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