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Pour comprendre le présent, dit-on, il est nécessaire de connaître le passé. Aussi, pour mieux appréhender l'état actuel du sport en République Démocratique du Congo, nous a-t-il également paru nécessaire de remonter aux origines des pratiques physiques et sportives dans les milieux traditionnels anciens, leur essence, ainsi que les fonctions qu'elles ont exercées dans leurs rapports avec les cultures du passé.
Dans cette quête, il nous a été donné de constater que ce sujet a rarement fait l'objet des études classiques. Toutefois, pour définir les étapes de l'évolution du sport, la plupart d'essayistes se sont alignés sur les grands épisodes des événements politiques qui ont marqué l'histoire du pays, notamment : la période pré-coloniale, la colonisation, les cinq premières années d'indépendance, la 2ème République et la période de démocratisation en cours. Dans cet ouvrage, nous adoptons également cette méthodologie, quitte à distinguer, à l'intérieur des périodes ainsi définies, des étapes marquantes.
Il n'en reste pas moins, que cet aperçu a principalement un objectif documentaire et restera assez général.
L'histoire renseigne à propos qu'en République Démocratique du Congo comme un peu partout en Afrique, les exercices physiques se sont pratiqués avant l'introduction de la civilisation occidentale. L'éducation du corps, en d'autres termes, la pratique du sport dans la société traditionnelle s'inscrivait dans une expérience de la totalité ; celle qui permet tant aux membres d'un groupe d'être plus hommes, c'est-à-dire, d'accroître sans cesse la force à l'ouvre de la communauté.
Dans ces sociétés, en effet, l'individu s'accomplissait par et dans les pratiques physiques, en liaison étroite avec les autres activités sociales essentielles ; son épanouissement étant, en dernière analyse, inséparable de celui de la communauté. Dans ce contexte, le sport n'était pas un acte gratuit. Il était un acte de survie, qui assurait la continuité biologique du groupe. C'était un acte vital qui participait comme tel, d'un certain art de communauté tout entière, à travers l'école de la vie qu'est l'initiation, qui initie au sport.
Avant d'être une pratique individuelle avec des héros, des champions dont les noms et la mémoire sont perpétrés dans les légendes et dans les poèmes épiques, le sport était d'abord une liturgie collective. Une occasion privilégiée d'une participation communautaire intense, pleine, féconde et dense dans plusieurs sociétés africaines. Au Congo aussi, le sport était réellement participatif à l'effort de construction de la cité, tel que le concevaient et l'entendaient les Grecs de l'Antiquité. Le sport s'adjectivisait ainsi avec un instrument politique qui, selon le mot d'Aristote, « permet à chacun et à tous de participer à l'exercice de la puissance publique dans sa patrie ».
Comme fait culturel, le sport dans la société ancestrale n'était pas un phénomène neutre. Il s'articulait sur les pouvoirs. Comme dans toute l'Afrique traditionnelle, toutes les structures se bâtissaient autour d'une idée universelle : la condition humaine et mortelle. Cette idée valable ici et ailleurs, aujourd'hui et demain, donne à tous les peuples un souci permanent de transcendance, une aspiration à l'infini pour échapper au contingent, à l'oubli et à la mort. Et même de nos jours, ce besoin d'éternité s'accomplit chez l'Africain notamment par l'adhésion de celui-ci à une vision profondément vitalisée du monde. Chez lui, tout est mouvement depuis l'espace et le temps jusqu'à Dieu. Tout est force, depuis la nature jusqu'à l'homme. D'où sa culture est entourée des cérémonies magico-religieuses. Et le sport comme fait culturel n'échappe pas à la règle. Par-delà l'esthétique, tout s'ordonne en fonction d'un seul objectif : accroître la force vitale pour s'identifier à Dieu pour devenir Dieu lui-même.
Comme on le voit, la culture physique et le sport ont des racines profondes dans l'histoire des peuples africains et congolais. Les exercices physiques, les jeux et les compétitions remontent aux origines même du continent, comme le pense Melik Chachnazarov qui affirme que : « Les premières données sur le développement de certains sports dans l'Afrique ancienne ont été fournies par des découvertes faites dans le désert de Libye, en Egypte, en Rhodésie du Sud, en R.D. Congo et en Tanzanie ». C'était des dessins représentant des coureurs, des sauteurs, des danseurs, des pugilistes, des nageurs, des lutteurs et des acrobates. En Egypte notamment, des gravures et des fresques retrouvées dans des temples remontant à plus de 500 ans représentent différents exercices physiques : gymnastique, pugilat, athlétisme, natation, escrime, course des chars, équitation, acrobatie.
Le tir à l'arc, dit-il, est connu depuis des temps immémoriaux dans les tribus africaines. « L'arc était, comme on le sait, la principale arme de chasse et les enfants apprenaient à s'en servir dès l'âge le plus tendre. Les Pygmées de l'Afrique Centrale et d'autres tribus s'en servent encore souvent aujourd'hui. La lutte était fort populaire. Le rituel avant le début des combats et les costumes des lutteurs diffèrent selon les régions.2 »
Ainsi dans les traditions anciennes, la danse, les activités de chasse et de la pêche, la lutte et les rites traditionnels d'initiation à la vie, ont été les formes principales de la pratique du sport. Livingstone n'avait-il pas dit qu'il « avait été étonné par la générosité avec laquelle les chasseurs qu'il avait rencontrés, maniaient leurs sagaies » ?
Il rapporte ensuite que « ces sagaies étaient lancées avec une telle force et une telle adresse qu'une seule d'entre elles pouvait embrocher une douzaine de bécassines ».
Le lancement du javelot était très connu des tribus peuplant le cours moyen du fleuve Congo. Quant à la lutte, elle a été très populaire et l'est encore dans les tribus Batende du Lac Maï-Ndombé, les Budja, Ngombe et Mongo de la région de l'Equateur, les Wagenia et Lokele de la province Orientale et les Bena konji et Batshioko du Kasaï et du Katanga.
Partant de l'exemple des milieux traditionnels lubas du Kasaï3, il s'avère que les jeux étaient fréquemment liés aux fêtes relatives aux saisons. La fête de la nouvelle lune ou en période de la pleine lune, et dans certaines circonstances de la vie comme la naissance d'un enfant (tshianga), surtout à la naissance des jumeaux, la circoncision, l'investiture d'un chef ou le culte des morts (majambu et majiya) et en particulier, lors de la mort d'un chef traditionnel. Toutes ces pratiques physiques étaient organisées dans une atmosphère où chants, tamtams, battement des mains se mêlaient aux différents mouvements athlétiques ou sportifs : course, saut, lancer, lutte, régates, etc. Dans tout cela, on distinguait le jeu ludique désintéressé et le jeu utilitaire. Par exemple, le chasseur (tshilembi) s'exerçait au tir à l'arc, au lancer du javelot, à la course et au saut pour aiguiser ses qualités de chasseur. La natation était une culture physique pratiquée surtout par les riverains d'eaux profondes, dont les enfants étaient initiés à la nage (mualaba ou ngowedi) ou au plongeon (muntuki). Les enfants des guerriers étaient initiés à la lutte (tshibula,...
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