Asme, Aspe, Asque (terminaisons en): faites sentir l's et l'm: cataplas-me, spas-me, enthousias-me, asth-me (as-me), jas-pe, cas-que, etc., et non cataplasse, spasse, enthousiasse, asse, jasse, casse, ni cataplam-se, enthousiam-se, am-se, ni cataplame, spame, enthousiame, etc. Il en est de même des terminaisons en isme: catéchisme, schisme, barbarisme.
Aspect, s. m.-Prononcez aspek; prononcez de même respect, suspect (respèk, suspek); abject se prononce abjekte. Voyez ct.
Aspergès, s. m., goupillon, prononcez aspergèce.
Aspic, s. m., petit serpent venimeux: prononcez aspik et non aspi. Voyez c final et broc.
Aspiral, pour la spirale ou le ressort spiral est une faute grossière; vous direz donc: la spirale de cette montre est cassée et non l'aspiral.
Aspirer.-On dit aspirer à quelque chose et non après quelque chose; il aspire aux honneurs et non après les honneurs.
Assassiner, Assassin, Assassinat:-prononcez assaciner, assacin, assacinat et non assaziner, assazin, assazinat, ni azaziner, azazin, azazinat.
2. Assassineur, pour assassin, n'est pas français.
Asseoir, v. a.-Indicatif présent: je m'assieds, tu t'assieds, il s'assied, nous nous asseyons, vous vous asseyez, ils s'asseyent; imparf.: je m'asseyais, etc.; fut.: je m'assiérai, etc.; je m'assiérais; assieds-toi, etc.; que je m'asseye, etc.; s'asseyant, etc. L'Académie reconnaît aussi pour bonne la conjugaison suivante: Je m'assois, tu t'assois, il s'assoit, nous nous assoyons, vous vous assoyez, ils s'assoient; je m'assoyais, etc.; je m'assoirai, etc.; je m'assoirais, etc.; assois-toi, assoyons-nous, assoyez-vous; que je m'assoie, etc.; s'assoyant.-Il s'ensuit que l'expression assoyez-vous est très-française.
Assez, doit toujours être placé devant le mot qu'il modifie; ne dites donc pas: j'ai mangé assez, j'ai du papier assez, je suis malheureux assez; dites: j'ai assez mangé, j'ai assez de papier, je suis assez malheureux. (Wall.)
2. Ne dites pas: il a eu assez avec cela; dites: il a eu assez de cela ou il en a eu assez.
3. Ne dites pas: il a été assez sot de se fâcher; dites: pour se fâcher. (Wall.)
4. Assez capable pour n'est pas français; dites capable de. Assez ne va pas bien avec capable, excepté quand cet adjectif n'est suivi de rien et qu'il est employé pour habile, intelligent, etc.: ainsi l'on dit: il est assez capable, c'est-à-dire assez habile.
5. On ne dit pas non plus capable pour, mais capable de; il est capable de tenir tête à trois hommes.
6. Assez suffisant, pour suffisant, est un pléonasme ridicule, ne dites donc pas: ce repas est assez suffisant pour dix personnes; le mot suffisant rend tout à fait l'idée; assez est de trop; dites ce repas est suffisant.
Assiette à soupe, signifie assiette propre à contenir de la soupe; assiette de soupe signifie une assiette qui contient actuellement de la soupe; il en est de même de verre à vin, pot à fleur, etc., et verre de vin, pot de fleur.-Prononcez a-ciette et non achette ni agette.
Assis.-Ne dites pas: soyez assis, mais asseyez-vous ou assoyez-vous; ne dites pas non plus se mettre assis pour s'asseoir.
Assister signifie donner quelques secours, secourir, par exemple, à un mendiant; mais il ne se dit pas dans le sens d'aider quelqu'un à faire quelque chose; vous ne direz donc pas: assistez-moi à porter ce fardeau, mais aidez-moi à...
Assomption, s. f., fête catholique: prononcez le p, assomp'cion et non assom'-cion.
Assujettir, Assujettissement: prononcez as'sujétir, as'sujétissement.
Assurer, v. a.-Assurer une chose à quelqu'un, c'est affirmer, certifier cette chose: il leur assura que le fait était vrai. Vous ne direz donc pas: je les ai assurés que mon père était malade, mais je leur ai assuré...-Assurer quelqu'un d'une chose, c'est engager quelqu'un à regarder cette chose comme certaine, à y croire; assurez-le de mon respect, de mon dévouement; vous pouvez l'assurer que je prendrai en mains ses intérêts.
2. S'assurer, avec les prépos. dans, en, signifie établir sa confiance: il faut s'assurer en Dieu; malheur à celui qui ne s'assure que dans ses richesses. (Acad.)
3. S'assurer de quelqu'un, c'est s'assurer de sa protection, de son suffrage; il signifie aussi arrêter, emprisonner: assurez-vous de cet homme.
4. S'assurer d'une chose, c'est s'en procurer la certitude ou simplement se procurer cette chose, s'en rendre maître.
Astérisque (étoile qui indique un renvoi) est masculin et se prononce astériske et non astérisse: un astérisque indique un renvoi. Voyez t final.
Asthme, s. m., maladie de poitrine, courte haleine: prononcez asme et non amse;-asthmatique, prononcez asmatique. Voyez asme.
At (terminaison en): voyez t final.
Ation (terminaison en): voyez asion.
Atlas, s. m.: prononcez atlâce: le mont Atlas, un atlas de géographie. V. s finale.
Atmosphère est un subst. féminin: atmosphère chargée de vapeurs.
Atome, s. m. (o sans accent circonflexe), corpuscule: prononcez atôme (ô long).
Atteindre, v. a.-Si le complément de ce verbe est un nom de personne, ce complément est toujours direct: atteindre son ennemi; atteindre ceux qui marchent devant; il osait se flatter d'atteindre Racine.-Si c'est un nom de chose, le complément est direct ou indirect, suivant le sens du verbe.-1o Atteindre, signifiant parvenir à un terme dont on était plus ou moins éloigné: nous atteindrons ce village dans la nuit; nous partîmes en même temps, mais j'atteignis le but avant lui; et au figuré: nous atteignons enfin le terme de nos souffrances; atteindre l'âge de raison; atteindre son but, réussir dans ce que l'on s'est proposé.-2o Atteindre, signifiant toucher à une chose assez éloignée pour qu'on ne puisse y arriver sans effort: atteindre au plancher; atteindre au but; et au figuré: atteindre à la perfection; atteindre au sublime.
Atteinte, s. f.-Ne dites pas une atteinte d'apoplexie, mais une attaque d'apoplexie.
Attelée, s. f., n'est pas français; dites un attelage: il lui manque un cheval à son attelage.
Atteler, v. a.-Ne dites pas: il faut atteler le chien; dites il faut attacher... Atteler signifie attacher à une voiture.
Attendre après quelqu'un se dit très-bien. (Acad.)
Attention, s. f.-Dites avoir, faire, prêter attention, et non prendre, donner attention. (Fland.)
Au.-Au a le son de o bref devant la lettre r: j'aurai, tu sauras, il aura, nous saurons, aurore, Aurillac, Centaure, Laure, etc.; prononcez j'orai, tu soras, il ora, nous sorons, orore, Orillac, Centore, Lore. Il n'y a point d'exception à cette règle: vaurien se prononce vôrien, parce que ce mot doit être pris pour une contraction de vaut rien; Beaurevoir, Beauregard, Maurepas, et autres noms propres semblables, n'ont aussi l'au long que pour une raison analogue.-Au a le son de o bref au commencement des mots devant g guttural ou la syllabe to: augmenter, augurer, augural, autographe, autocrate, autorité, autoriser, Auguste, etc.-Il en est de même devant l'articulation composée st: austral, austère, austérité, holocauste, causticité, caustique, Austerlitz, Austrasie, etc.-Enfin il est encore bref, par exception, dans les mots suivants: auberge, aubergiste, audace, audience, aulique, aumône, auspice, autel, authentique, auxiliaire, cauchemar, cauchois, fauteuil, glauber, mauvais, mauviette, naufrage, paupière, rauque, épaulette (mais non épaule); ajoutons les noms propres Sainte-Aulaire, Ausche, Auvergne, Caulaincourt, Paul, Waux-Hall; les dérivés suivent la même prononciation.-Pourceaugnac a aussi l'au bref. (Hennebert.)
Auberge est du féminin: une bonne auberge.
Aucun et Nul se mettent au pluriel: 1o lorsqu'ils sont joints à un nom qui n'a pas de singulier: aucuns frais, nuls frais; 2o lorsque le substantif auquel ils sont joints, a, au pluriel, une signification particulière: on ne lui a rendu aucuns devoirs, c'est-à-dire, on ne lui a fait aucunes funérailles; vous n'avez aucuns soins, nuls soins pour vos parents, c'est-à-dire point d'attentions pour eux; ce domestique ne reçoit aucuns gages, nuls gages, c.-à-d., ce domestique ne gagne aucun salaire, n'a point de gages.-Aucuns, d'aucuns s'emploient dans le style naïf et badin pour quelques-uns: aucuns ou...