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Au commencement de l'Histoire se trouve l'Écriture. Elle ajoute une nouvelle dimension au monde d'alors. Grâce à l'écriture, l'humanité peut raconter et documenter les événements, permettant d'entrer dans l'Histoire. Les Sumériens vont réaliser une découverte majeure : l'écriture vers 3 400 av. J.-C., début de l'Histoire et d'une civilisation qui couvrira le Proche-Orient.
Cette Histoire, faisant abstraction de l'Égypte, commence en Mésopotamie (dont la traduction grecque signifie « entre deux fleuves », le delta du Tigre et de l'Euphrate), située pour sa plus grande partie dans le Croissant fertile, sur le territoire actuel de l'Irak, de la Syrie et d'une partie de la Turquie. Elle va entraîner un certain nombre de comportements humains et sociétaux qui seront déterminants pour chacune des civilisations à venir.
Dans un premier temps, interrogeons-nous sur le motif, la cause ou la nécessité de ce trait de génie. L'examen des tablettes d'argile montre que dans leur grande majorité, elles comportent des chiffres, signant par-là l'existence d'activités commerciales. Ces activités entraînant des déplacements des populations pour leurs affaires et automatiquement la création de lieux spécifiques d'échanges et d'approvisionnements nommés « villes » qui au fil du temps, deviendront des « cités-États ». La capitale de la Mésopotamie sera nommée Babylone, dont le nom signifie « porte des Dieux ». Cet Empire verra son influence diminuer avec les conquêtes d'Alexandre le Grand, s'emparant outre de la Mésopotamie, de l'Empire perse, de la Syrie et de l'Égypte en 330 av. J.-C.
Notons également que dès cette période entraînant de nombreux mouvements de population, fonctions du développement de l'agriculture et de la domestication des animaux, nous allons y rencontrer les toutes premières épidémies. Il y a tout lieu, en effet, de penser que ces mouvements de populations sont à l'origine de la propagation d'agents pathogènes. Des traces permettant de dater les premières épidémies au IXe siècle av. J.-C. ont été retrouvées sur un espace s'étendant depuis la Mésopotamie jusqu'à la vallée du Nil et du Gange, c'est-à-dire dans ce « Croissant fertile » où sont apparues les toutes premières manifestations de présence humaine. Il y a tout lieu de penser, dans l'état actuel des recherches, que la rougeole serait la première maladie mortelle et contagieuse transmise à l'être humain, lors de la domestication des bovins, à la fin du Mésolithique, près de 6 500 ans Av. J. C. (2).
Au XVIIIe siècle av. J.-C., le Code d'Hammourabi, le plus ancien Code civil juridique connu, daté de 1750 av. J.-C., nous fournit des éléments essentiels de connaissances sur l'époque mésopotamienne. Il a été découvert, en 1901, lors de fouilles conduites par une mission française dirigée par Jacques de Morgan (1857-1924), délégué général de l'Instruction publique aux fouilles de Perse. Il s'agit d'un code complet dont les dispositions doivent être appliquées avec l'objectif affiché de « faire société », pour reprendre un langage actuel. La médecine est détachée de la magie et néanmoins, les soins demeurent inséparables de la praxis magique. (3)
L'observation et l'expérience semblent donc prendre le pas très tôt et entrer en concurrence avec la magie bien que les prêtres demeurent de redoutables concurrents pour le médecin. Le Code d'Hammourabi va plus loin, fixant dans ses articles 221 à 227 outre la rémunération des médecins, les peines encourues pour fautes professionnelles ainsi que les honoraires et les responsabilités du médecin relatifs au patient malade, mais également pour les soins apportés aux animaux. C'est ainsi qu'en ces temps les plus éloignés, avec la médecine babylonienne l'observation et l'expérience semblent vouloir et pouvoir prendre le pas sur la magie et que peu à peu commence à s'élaborer la chirurgie, s'enrichir de la pharmacopée et surtout apparaître un esprit d'observation et de méthode.
En Égypte, tout comme en Mésopotamie, avec la naissance de la civilisation, apparaît un certain rationalisme avec la prise en compte de l'observation. Ce qui est visible (les yeux, la peau.) est traité majoritairement par le médecin, ce qui est invisible, par le prêtre. Tout est lié au « Pneuma », ce souffle bon ou mauvais qui entre dans les corps ; plusieurs dieux étant garants de la santé. Si l'on en croit l'encyclopédie d'Alembert, l'anatomie serait une science née en Égypte, s'appuyant sur les travaux des embaumeurs. Cependant, elle va demeurer inconnue encore longtemps. L'enrichissement de la pharmacopée à l'aune de l'apparition de l'esprit d'observation et de méthode tendra à s'orienter vers une médecine légale et codifiée.
Le service des soins en Égypte antique est un service gratuit, accessible à tous, quelle que soit la situation de fortune. Les médecins de l'Égypte antique étaient renommés dans le Proche-Orient pour leurs capacités de guérison. C'est ainsi qu'Imhotep, au XXVIIIe siècle av. J.-C., est resté célèbre, car il ajoutait à son savoir de médecin du pharaon, Djéser, des talents de grand administrateur, de savant et d'architecte. Pour cette dernière activité, notons qu'il fut à l'origine de la construction de la première pyramide de l'Histoire de l'humanité au IIIe millénaire av. J.-C., à Saqqarah, ceci pour faciliter l'ascension du roi défunt Djéser vers Rê vers le soleil. Notons cependant les pyramides à étages que sont les Ziggourats élamites et mésopotamiennes à Ur et Babylone au XXIe Av. J.-C. et la Tour de Babel au VIe av. J.-C.
Hérodote (480-425 av. J.-C.), que Cicéron surnomme « le père de l'Histoire », (3) quant à lui, observera que les médecins égyptiens étaient très spécialisés, certains ne traitant que les maux de tête ou de ventre, tandis que d'autres étaient oculistes ou dentistes, leur formation était assurée dans des « maisons de vie ». Les papyrus montrent des connaissances empiriques en anatomie, sur les blessures et les traitements pratiqués. Avec ces premières civilisations qui apparaissent, la présence de médecins dotés d'une codification de leur exercice montre déjà les difficultés qu'il faudra appréhender pour réglementer le concept de maladie et de soins appropriés entre magie et prémices de la médecine.
Le mythe se constitue d'un récit mettant en scène des êtres surnaturels, des actions imaginaires, fondant une pratique sociale bâtie sur des valeurs fondamentales. Mais plus qu'un long discours, laissons la parole à Hésiode, ce poète du début du VIIe siècle av. J.-C. considéré comme le plus grand poète grec. Dans sa théogonie, il écrit un récit constituant un mythe. Son objectif est de rapporter le commencement du monde, moment d'intense confusion, chaos primordial où tout est confondu, où êtres humains et dieux ne vivent pas encore séparés. On y retrouve la manière dont l'homme advient difficilement à son humanité. Pour cela, l'aède Hésiode (un aède est l'équivalent du barde breton ou des troubadours et trouvères médiévaux), tout en faisant paître son troupeau sur les pentes de l'Hélicon, interroge les Muses pour savoir comment les Dieux et la terre, les fleuves et la « mer sans limites » ont été créés. Les vers suivants font le récit des origines mythologiques du monde :
« Au commencement il n'y avait que le chaos, gouffre béant et vide primordial ; en surgirent Gaïa ou Gê, qu'Hésiode nomme Terre ; puis le Tartare (les profondeurs souterraines qui abritent les enfers) ; Éros (l'Amour, pulsion de vie) ;...
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