« Poésies complètes », lit-on sur la couverture de ce volume ; on
doit entendre : poésies que l¿auteur a retenues après une revision
sérieuse.
Des trois recueils réimprimés ici, il n¿en est pas un qui n¿ait subi
des modifications plus ou moins considérables ; le premier surtout a
été amputé d¿une bonne partie de sa matière primitive ; au dernier
se sont adjointes une cinquantaine de pièces inédites.
Il fallait un certain courage pour trancher net dans ses
impressions et sentiments de jeunesse, fussent-ils jugés de forme
imparfaite et marqués des défauts qüentraînent l¿inexpérience et
l¿inculture.
Ce courage, la critique décidera si je l¿ai eu suffisamment, à
l¿heure où il était nécessaire d¿émonder mon ¿uvre poétique, de
n¿en garder que le meilleur ou le moins mauvais. Un travail
littéraire de vingt ans, continuellement traversé par la maladie,
révèle à l¿examen beaucoup de déchets. Sans doute, ce qui subsiste
n¿est pas d¿égale valeur ; l¿auteur a fait le seul choix qüil pouvait
faire ; le départ définitif, incontestablement plus sûr, le temps
l¿accomplira.
Sprache
Produkt-Hinweis
Broschur/Paperback
Klebebindung
Maße
Höhe: 220 mm
Breite: 170 mm
Dicke: 8 mm
Gewicht
ISBN-13
979-10-419-7977-6 (9791041979776)
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Schweitzer Klassifikation
Albert Lozeau est l'aîné d'une famille de 11 enfants, dont 7 survivront à la petite enfance. Son père poursuit une carrière honorable de fonctionnaire à la Cour supérieure. Lozeau, immobilisé par la maladie, passera à peu près toute son existence, soigné par sa mère, dans le village de Saint-Jean-Baptiste, au nord du square Saint-Louis (maintenant au c?ur de Montréal), là où ses parents se sont installés peu après leur mariage, en 1877.
Lozeau entre à l'académie Saint-Jean-Baptiste, à Montréal, en 1886. En 1892, se manifestent les premières atteintes de la maladie qui marquera sa vie : progressivement, il se retrouve paralysé par le mal de Pott, soit l'arthrite tuberculeuse de la colonne vertébrale. De 1896 à 1904, il est confiné à son lit, recroquevillé par la maladie. C'est ainsi qu'il écrira ses premiers poèmes, sur une planchette posée sur ses genoux : ' Je suis resté neuf ans les pieds à la même hauteur que la tête : ça m'a enseigné l'humilité. J'ai rimé pour tuer le temps, qui me tuait par revanche ', écrira-t-il dans une lettre citée dans la préface de son premier recueil.