Le portrait est sans conteste le genre artistique le plus fécond du début des Temps modernes. Dans la France du XVIIe siècle, qui se distingue par une mobilité sociale inconnue jusqu'alors, le portrait permet précisément d'appuyer la revendication d'un nouveau statut social ou d'assurer un rang acquis, mais désormais remis en question. Le portrait se fait également l'écho de la discussion capitale concernant le rapport entre le corps et l'âme. Pourtant, les sources écrites parvenues jusqu'à nous, qui s'intéressent au portrait, sont étonnamment parcimonieuses. L'Académie royale de peinture et de sculpture fondée en 1648, en particulier, est presque totalement muette à ce sujet. Et ce, bien que nombre de ses membres gagnent leur vie comme portraitistes et que le genre voie son importance s'accroître au cours du Grand Siècle : les portraits se multiplient, tandis que leur prix augmente constamment. Il semble que l'Académie ait sciemment passé sous silence le portrait et les débats afférents, afin de mieux célébrer comme sa véritable mission la peinture d'histoire, sur laquelle l'institution nous a laissé d'innombrables témoignages.
La présente étude reconstitue les discours autour du portrait dans la France du XVIIe siècle et dévoile une discussion d'une vivacité surprenante, où d'aucuns se sont même demandé si le portrait ne méritait pas - plutôt que la peinture d'histoire - d'occuper la première place dans la hiérarchie des genres.
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Höhe: 21 cm
Breite: 12.5 cm
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ISBN-13
978-2-7351-2869-3 (9782735128693)
Schweitzer Klassifikation
Autor*in
Thomas Kirchner war von 2014 bis September 2022 Direktor des Deutschen Forums für Kunstgeschichte Paris. Er studierte Kunstgeschichte, Geschichte und Philosophie in Bonn, Berlin und Paris. Er promovierte an der Rheinischen Friedrich-Wilhelms-Universität mit einer Arbeit zu »L'expression des passions. Ausdruck als Darstellungsproblem in der französischen Kunst und Kunsttheorie des 17. und 18. Jahrhunderts«. Auf Tätigkeiten im Museums- und Ausstellungsbereich folgte eine Assistenz am Kunsthistorischen Institut der Freien Universität Berlin. Dort habilitierte er mit einer Untersuchung zu »Der epische Held. Historienmalerei und Kunstpolitik im Frankreich des 17. Jahrhunderts«. Nach Vertretungsprofessuren in Berlin und Frankfurt am Main nahm er 1999 den Ruf auf den Lehrstuhl für Neuere und Neueste Kunstgeschichte an der Ruprecht-Karls-Universität Heidelberg an; 2002 wechselte er auf den Lehrstuhl für Mittlere und Neuere Kunstgeschichte der Goethe-Universität Frankfurt am Main. Es folgten Gastprofessuren an europäischen und nordamerikanischen Universitäten; 2011/12 war er Scholar am Getty Research Institute in Los Angeles. Er ist Mitglied in zahlreichen wissenschaftlichen Beiräten. Seine Forschungsschwerpunkte umfassen die französische Kunst des 17. bis 19. Jahrhunderts und die Kunst nach dem Zweiten Weltkrieg.
Übersetzung
7
-
13 1. Introduction
(Thomas Kirchner)
15
-
19 2. Tentative de définition
(Thomas Kirchner)
21
-
28 3. Le portrait dans la littérature artistique française
(Thomas Kirchner)
29
-
35 4. Le portraitiste
(Thomas Kirchner)
36
-
52 5. Comment faire un portrait
(Thomas Kirchner)
53
-
59 6. Séance de pose chez Robert Nanteuil
(Thomas Kirchner)
61
-
68 7. L'ennoblissement du portrait
(Thomas Kirchner)
69
-
72 8. L'arrière-plan du portrai
(Thomas Kirchner)
73
-
90 9. Le portrait historiographique et la galerie de portraits
(Thomas Kirchner)
91
-
102 10. Le portrait du roi
(Thomas Kirchner)
103
-
115 11. Le portrait du criminel
(Thomas Kirchner)
117
-
133 12. Physiognomonie et portrait
(Thomas Kirchner)
135
-
142 13. Beauté et morale
(Thomas Kirchner)
143
-
150 14. Le portrait dans la diplomatie, la politique et l'administration
(Thomas Kirchner)
163
-
167 16. Ce que le portrait ne montre pas : les dents du modèle
(Thomas Kirchner)
169
-
170 17. Pourquoi l'Académie royale n'aimait pas les portraits
(Thomas Kirchner)
171
-
175 18. Épilogue. Le portrait, un genre suprême ?
(Thomas Kirchner)
177
-
216 Notes
(Thomas Kirchner)
217
Crédits photographiques
(Thomas Kirchner)
