Schweitzer Fachinformationen
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La méditation Vipassana, telle que l'enseigne SN Gonka, le professeur principal, est une méthode qui permet d'explorer notre monde intérieur. C'est un moyen pratique d'examiner la réalité de notre propre corps et de notre propre esprit, de mettre à découvert et résoudre les problèmes qui y gisent cachés, de développer un potentiel inutilisé et de le canaliser pour son propre bien et celui d'autrui.
De manière générale, la méditation Vipassana est enseignée dans des cours de dix jours. Pendant cette période, nous demeurons dans l'enceinte du site, sans contact avec le monde extérieur. Nous devons nous abstenir de lire, d'écrire et suspendre toute pratique religieuse pour se consacrer à la méditation. Nous nous engageons également à respecter des règles éthiques élémentaires incluant la chasteté et l'abstention de toute substance intoxicante.
L'emploi du temps et la rigidité des règles nous permettent d'entrer dans une profonde introspection pendant une retraite. Les méditations se déroulent entre 4 h 30 et 21 heures lors de sessions d'une à deux heures. Dans le monde, les méthodes de méditation sont très nombreuses. Celle-ci est basée sur l'observation de la respiration et des sensations corporelles. À la fin de chaque session, nous prenons quelques minutes pour générer de l'énergie et des pensées positives pour tous les êtres vivants.
La tolérance et la bienveillance sont des piliers fondamentaux dans les centres Vipassana. Ces qualités m'ont donné la foi de continuer lors de périodes de doutes et de questionnements. Ici, tout être humain est autorisé à pratiquer cette technique, indépendamment de son origine, ses finances ou son orientation religieuse. Les centres de méditation sont gérés par les méditants et l'argent nécessaire à la construction et l'organisation des cours provient uniquement de nos donations. Le personnel qui s'occupe de la cuisine, de l'entretien et même les professeurs sont des méditants bénévoles.
Cela fait maintenant trois ans et demi que je pratique la méditation Vipassana, à minima une heure par jour. Elle demande beaucoup de sérieux et d'assiduité, mais ses avantages sont nombreux. Après plusieurs retraites et mois passés dans ces centres de méditation, beaucoup de choses ont changé pour moi. La maîtrise que j'ai de moi-même est plus développée, mes attentes envers la vie sont plus claires et le bonheur que j'éprouve bien plus profond. Évidemment les vicissitudes de la vie existent encore, mais la méditation m'apprend à vivre avec mes émotions et à accepter les différentes étapes de la vie.
La Global Vipassana Pagoda ne dispense pas de retraite, mais les méditants Vipassana sont autorisés à y séjourner autant de temps qu'ils le souhaitent pour approfondir leur pratique en autonomie. Logement et nourriture fournis, je peux m'investir totalement dans la pratique de la méditation.
Le changement de rythme est brutal. Je consacre ma première journée à me reposer, physiquement et psychiquement. Après un mois à découvrir l'Inde, sa culture et ses habitants, mon corps est usé et mon esprit agité. Représenté comme un singe qui saute de branche en branche dans la jungle, l'esprit agité crée des états de stress et d'anxiété.
Mon téléphone est éteint, il n'y a personne pour me déranger. Lorsque je ne suis pas allongé dans mon lit pour dormir, je suis assis dans le dôme pour méditer. L'après-midi je continue de méditer avec d'autres personnes venues pour la journée. Le soir, je me retrouve seul.
Au repos, mon corps se rétablit. À force d'observer mes sensations entre le nez et la lèvre du haut, mes pensées ralentissent. Une fois apaisé, je me concentre sur ce qui se passe dans chaque partie de mon corps. Lorsque des pensées surviennent, je les accepte, puis je dirige à nouveau mon attention vers mes sensations corporelles. Je répète cet exercice du matin au soir, lorsque je suis assis dans le dôme, mais aussi lorsque je marche, que je me douche et que je mange.
J'ai compris grâce à la méditation que nous ne pouvons pas avoir le contrôle sur notre environnement, mais nous pouvons l'avoir sur nous-même et sur notre manière de réagir aux évènements. Par exemple, nous ne pouvons empêcher une personne de nous insulter, mais nous pouvons apprendre à ne plus réagir avec de la colère face à une telle situation. C'est pour cela que je passe autant de temps à pratiquer, dans le but de développer un esprit calme et équanime32. En apprenant à ne plus réagir à ce qui se passe autour et à l'intérieur de moi, j'arrive à vivre une vie plus heureuse et harmonieuse.
Lorsque je suis calme, je suis à nouveau en paix avec moi-même et avec les autres. C'est à ce moment-là que la colère, la peur et la haine disparaissent pour laisser place à l'amour et la bienveillance. Après cinq jours de méditation, mon corps est reposé et mon esprit est à nouveau calme.
En me recentrant sur moi-même, seul et coupé du monde extérieur, je peux également prendre du recul sur mon premier mois d'aventure. Les relations que j'entretiens avec les locaux sont très enrichissantes, mais peu nombreuses à cause de mes déplacements quotidiens. J'ai encore la vie devant moi pour dépasser mes limites mentales et physiques afin d'apprendre à me connaître, mais de retour en France, rencontrer des Indiens sera impossible. Je veux me déplacer moins vite pour approfondir mes relations. Je décide alors de réduire à nouveau mon itinéraire. Je réaliserai les 300 prochains kilomètres en train jusqu'à la ville de Surat, dans l'État du Gujarat. Ainsi, je me rapprocherai du Rajasthan qui est l'État où je souhaite passer plus de temps pour contempler la beauté de ses paysages, son architecture et la culture très singulière de son peuple. À Surat, 1 200 kilomètres me sépareront de New Delhi.
Après cinq jours de tranquillité, le retour dans l'agitation ambiante du pays va être un nouveau challenge. Pour éviter des complications, je réserve à l'avance un billet de train et une chambre d'hôtel à Surat.
Maintenir une vie morale à l'intérieur du centre est plutôt facile. C'est en dehors de ce havre de paix que le challenge est de taille. Branché sur mon téléphone, mitraillé d'informations publicitaires et au milieu de l'activité humaine, les invitations à mener une vie immorale sont partout. S'abstenir de tuer tout être, de voler, d'inconduite sexuelle, de parole mensongère et de consommer de l'alcool ou des substances intoxicantes devient alors plus compliqué.
Tout comme l'oiseau a besoin de ses deux ailes pour voler, la parole et l'action juste ainsi que la pratique de la méditation sont fondamentales pour avancer sur le chemin de la paix et de la pureté de l'esprit. C'est pour cela qu'au quotidien je m'efforce de respecter, autant que possible, ces quelques principes de vie.
La période de transition entre la tranquillité du centre et la folie de l'Inde est facilitée grâce à ma rencontre avec Élise, une rédactrice du petit journal de Mumbai qui, de sa belle plume, retrace mon aventure depuis ses débuts. Mariée à un Indien, elle vit ici depuis des années et connaît la culture locale. Une fille douce, gentille, attentionnée, qui aime profondément le pays qui l'accueille. Cette personne est unique, puisse l'univers prendre soin d'elle.
Lorsque ce brin de douceur me quitte, c'est la colère qui m'accueille. Dans le train, le contrôleur m'assomme de hurlements dans sa langue natale. Une fois la crise de nerfs terminée, je comprends alors que les vélos sont interdits dans ce train. C'est du jamais vu, une chose est interdite et en plus, une personne est là pour faire respecter la règle. Je propose d'acheter un billet supplémentaire et lui présente mes excuses, il se remet à crier dans une langue que je ne comprends toujours pas, puis décide de partir.
J'arrive à la nuit tombée à Surat. La...
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